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du 20 au 24 février 2012 (semaine 08)
 

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24 février 2012-
SUR FOND D'EXODE ET D'INSÉCURITÉ

Les 16 et 17 février s'est tenu à Abuja le sommet des chefs d'Etat de la CEDEAO, la Communauté économique des pays d'Afrique de l'Ouest, sur fond d'exode et d'insécurité dans la sous-région.

Le nouveau secrétaire général est originaire du Burkina Faso, alors que c'est en principe la Côte d'Ivoire qui devrait prendre la présidence en exercice de l'Organisation sous régionale. Etaient également au menu de ce sommet : la situation dans le Sahel et les problèmes de sécurité.

Le conflit dans le nord du Mali a provoqué un afflux massif de réfugiés dans les pays voisins du Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui sont membres de la Cédeao, mais aussi la Mauritanie et l'Algérie.

On estime qu'entre 20 à 30.000 personnes ont quitté le Mali ces dernières semaines, c'est-à-dire autant de bouches à nourrir supplémentaires qui viennent fragiliser un peu plus les populations locales frappées par les pénuries alimentaires. Mais au delà, c'est la question de la sécurité dans toute la sous-région qui est posée.

L'éclatement d'une nouvelle rébellion touarègue est la conséquence directe de la crise libyenne. Les armes qui circulent dans la région alimentent aussi les réseaux terroristes, al-Qaïda au Maghreb Islamique, Aqmi, dont les liens avec le groupe Boko Haram du Nigeria semblent désormais avérés.

D'ailleurs les événements actuels au Nigéria sont autant un problème religieux qu'un problème de pouvoir pour les islamistes d'al-Qaïda qui veulent instaurer la charia et éliminer le christianisme dans les États du nord Nigeria.

Les Etats d'Afrique de l'Ouest voudraient tenter de mettre en place une solution globale, éventuellement sous l'égide de l'Union africaine et des Nations unies.

En ce qui concerne le Mali en revanche, les observateurs estiment que la marge de manoeuvre de la CEDEAO est limitée. En l'absence du Sénégal empétré par ses éléctions, le pays qui peut mener une médiation, reste l'Algérie et rien d'efficace ne pourra se faire si Alger ne joue pas un rôle de premier plan. (source : Allafrica)

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