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du 20 au 24 février 2012 (semaine 08)
 

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24 février 2012 - Chine
PUNITION OU RÉCOMPENSE POUR LES ÉVÊQUES


Récompense pour ceux qui obéissent au régime, punition pour ceux qui sont fidèles au pape. L'évêque qui a été invité à Munich par la Communauté de Sant'Egidio appartient à la première catégorie.

Les autorités chinoises ont récompensé l’évêque Jean-Baptiste Li Suguang, 46 ans, de Nanchang, en lui permettant de prendre part à la rencontre internationale de prière pour la paix organisée par la Communauté de Sant'Egidio à Munich, en Allemagne, du 11 au 13 septembre.

Mgr Jean-Baptiste Li Suguang a été ordonné évêque du diocèse de Nanchang le 31 octobre 2010 avec l'approbation du Saint-Siège et celle des autorités chinoises. Après la cérémonie d'ordination, le nouvel évêque a exprimé publiquement son intention de renforcer la réconciliation entre les communautés catholiques enregistrées auprès des autorités d’état et celles qui se tiennent à distance de la politique religieuse du gouvernement, communément qualifiées d’"Église clandestine".

Il semble qu’il ait été récompensé non pas en raison de ses efforts pour créer des ponts entre les deux communautés catholiques de Chine continentale, mais plutôt pour avoir participé, le 14 juillet, à l'ordination illégitime, en tant qu’évêque de Shantou, du père Joseph Huang Bingzhang qui n’avait pas reçu l’approbation du pape.

Cette cérémonie a été célébrée comme un défi ouvert lancé au Saint-Siège. Pour avoir choisi d’obéir aux instructions de Pékin plutôt qu’à celles de Rome, il a reçu l’autorisation de se rendre au meeting de Munich, même si c’était avec une escorte de fonctionnaires de Pékin.

Au contraire, Mgr Paul Pei Junmin, évêque de Liaoning (Shenyang), au nord-est de la Chine, lui aussi reconnu à la fois par Rome et par Pékin, a été puni pour avoir refusé de participer à cette même ordination illégitime à Shantou.

Appuyé par 80 prêtres, religieux et laïcs de son diocèse, il a rejeté l’ordre explicite de présider cette cérémonie qu’il avait reçu de Pékin. En raison de ce refus, il a été "suspendu" de ses postes à responsabilité, au niveau national et provincial,. Au mois d’août dernier, il a d’abord été suspendu de son poste de vice-président de la conférence des évêques de l’Église catholique en Chine, l'organisme créé par l’État et qui n’est pas reconnu par Rome, alors qu'il avait été élu à ce poste lors du congrès national des représentants catholiques qui avait eu lieu à Pékin au mois de décembre 2010.

Il a été également suspendu de ses postes de président de l'Association Catholique Patriotique, CCPA, et de président de la commission pour les affaires de l’Église de Liaoning. Il avait également été élu à ces deux postes.

Ami de la Communauté de Sant'Egidio, qui entretient de bonnes relations avec les autorités chinoises, il avait pourtant obtenu la permission de se rendre à la précédente rencontre internationale de prière pour la paix, qui avait eu lieu à Barcelone au mois d’octobre 2010.

Ces deux événements – la récompense et la punition d’évêques – révèlent clairement comment Pékin traite les évêques de l’Église catholique en Chine. La coopération avec les autorités de l’État, en opposition ouverte avec ce que souhaite Rome, est génératrice de récompenses ; le refus de coopérer entraîne des punitions.

Au début de 2011, les autorités chinoises avaient également puni Mgr Joseph Li Liangui, l’évêque de Cangzhou (Xianxian), parce qu’il n’avait pas pris part au congrès national des représentants catholiques à Pékin, au mois de décembre 2010. On l’a puni en lui retirant son poste à la conférence consultative politique de la province du Hebei.

Ce système de récompenses et de punitions appliqué aux évêques catholiques soulève une fois de plus toute la question de la liberté religieuse en Chine. En théorie, celle-ci est garantie par la Constitution chinoise ; en pratique, elle est limitée par ce que les autorités décident qu’elle doit être.

Il est évident que tout accord futur entre le Saint-Siège et la Chine devra aborder la question très controversée de la nomination des évêques, mais également la question fondamentale de la liberté religieuse pour les évêques. (source : Mepasie)

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