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du 20 au 24 février 2012 (semaine 08)
 

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24 février 2012 -
LE MESSAGE DES ÉGLISES DU MOYEN-ORIENT


" Le bout du tunnel reste invisible. Où va la Syrie ? Nous entrons en Carême dans le silence, les mains vides, les cœurs serrés et le regard fixé sur le Christ ressuscité." déclare Mgr Samir Nassar, l'archevêque maronite de Damas.

Dans leurs messages de Carême, les évêques syriens s’inquiètent de l’avenir de leur pays et le patriarche melkite Grégoire III d’Antioche, tout comme l’archevêque maronite de Damas, interpellent sur la situation des chrétiens de Syrie.

Transmis sur e-mail le message de MgrNassar évoque en quatre points la « mondialisation d’une crise », et la situation du peuple syrien « devant l’impasse » et « devant l’angoisse » en attente d’une « bouée de sauvetage ».

Il s’en prend d’abord à ces « nouvelles technologies de communication fantôme » qui échappent à tout contrôle et qui transforment progressivement une crise locale en un conflit international où des iraniens, des afghans et des pakistanais rejoignent l'opposition syrienne.

Au bout d’un an, à partir « d’une petite manifestation au sud de la Syrie le 15 mars 2011 qui a fait tâche d’huile », la Syrie est devenue un terrain « d’enjeux politiques, militaires et économiques qui prennent le pays en otage, laissant la porte ouverte aux violences et aux grandes souffrances ».

L’archevêque de Damas évoque ensuite ce conflit entre « un pouvoir central musclé qui se maintient » et « un soulèvement populaire déterminé qui ne désarme pas malgré l’intensité des violences ».

Un conflit qui provoque « embargo économique, inflation, dévaluation de 60 % de la monnaie locale, chômage galopant, destruction, déplacement de population et victimes par milliers », et qui soumet le « petit peuple à des pressions et des souffrances énormes qui s’intensifient avec le temps ».

Selon lui, la Syrie est paralysée par « la haine qui divise et la misère qui grandit », en l’absence d’aides caritatives et de secours humanitaires.

Il évoque « l’angoisse des fidèles qui échangent des adieux à la fin de chaque messe tellement l’avenir reste incertain » et la fermeture des ambassades à Damas rendant impossible l’obtention d’un visa et réduisant les possibilités d’immigrer, « surtout pour les réfugiés Irakiens toujours nombreux sur place ».

Il évoque encore ces jeunes « victimes de licenciement massif » ne comprenant pas l’embargo diplomatique qui augmente leur désarroi, ainsi que « les prêtres qui cherchent discrètement des cieux plus cléments ».

De son côté, Grégoire III, le patriarche melkite d’Antioche, lance un appel à la prière et à la pénitence, dans sa lettre de Carême 2012 datée du 19 février à Raboué (Liban).

« Dans les situations actuelles tragiques de nos pays arabes, surtout en Syrie, écrit-il, nous invitons nos prêtres et nos fidèles à faire du Carême un temps d’intercessions à l’intention de la paix, de la solidarité, de l’unité, de la concorde, du dialogue et du respect entre tous les citoyens. Que Dieu protège nos pays arabes, surtout la Syrie ! Plaise au Sauveur que ce temps du Carême nous mène vers les vraies voies de la résurrection et de la paix ! » (source : )

En France, certains évêques ont décidé de mobiliser leur diocèse pendant le Carême pour aider les chrétiens de Syrie. C’est le cas de Mgr Pierre Raffin, à Metz, qui, dans un communiqué du 20 février, rappelle que « la Syrie vit en ce moment des heures dramatiques ». Il suggère que la quête du mercredi des Cendres soit faite à l’intention des communautés chrétiennes syriennes « qui ne sont pas les moins éprouvées et qui font appel à notre solidarité ». (source : L'Orient-le Jour)

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