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du 25 au 27 février 2012 (semaine 08)
 

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27 février 2012 - Balkans
QUEL AVENIR POUR LES CATHOLIQUES DE BOSNIE

Depuis 1991, le nombre de catholiques en Bosnie est en chute libre - en raison de la guerre, bien sûr, mais aussi de l’émigration massive de la communauté croate. Mgr Vinko Puljick, l’archevêque de Sarajevo, tire la sonnette d’alarme.

Lors de la quatorzième conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine et de Croatie, réunie fin janvier à Sarajevo, Mgr Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Vatican, s’est adressé à la communauté des fidèles de Bosnie-Herzégovine.

Dans de récentes déclarations de Mgr Vinko Puljick, archevêque de Sarajevo, dénonce « les discriminations » dont les catholiques seraient systématiquement la cible. D’après lui, « les Accords de Dayton ont implicitement reconnus l’œuvre de nettoyage ethnique, surtout en Republika Srpska, République serbe(RS). Beaucoup de Croates (traditionnellement catholiques), qui ont été persécutés pendant le conflit, ne peuvent plus retourner chez eux aujourd’hui ."».

Une situation qui ne serait pas meilleure dans les territoires de la Fédération croato-musulmane : « En général, dans la Fédération, les principaux postes politiques sont entre les mains des Musulmans, tout comme les emplois. À Sarajevo, il est toujours très difficile de trouver un travail si on a un passeport avec un nom de famille croate ».

" Pour reconstruire l'église saint Luc à Sarajevo, on a dû attendre sept ans pour obtenir le permis des autorités ... Il faut s’adapter, mais après la guerre dans la ville presque une centaine de mosquées ont été édifiées ; cette autorisation, eux, ils n’ont pas dû la demander ». Les grandes fenêtres ont été vandalisées après Pâques et elles n’ont pas encore été réparées, faute d’argent.

Mgr Tomaševick, secrétaire de la conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine, ne veut pas jouer le rôle de la victime : « c’est vrai, les Catholiques ont des problèmes ici, à Sarajevo, tout comme en Republika Srpska ; mais c’est vrai aussi qu’on est majoritaires dans d’autres cantons d’Herzégovine, en tant que Croates ».

« Je ne crois pas que les adversités soient liées forcément à la présence de trois peuples différents. La vérité, c’est que les Accords de Dayton ont légalisé l’injustice et le nettoyage ethnique fait pendant la guerre. Il faut le reconnaitre et travailler ensemble pour changer les choses. Catholiques, Musulmans, Orthodoxes et Juifs, on est tous pris au piège de ceux qui ont profité du conflit pour accumuler leur richesse et leur influence politique. Jusqu’ici, la communauté internationale ne nous a pas aidé du tout. Ils veulent seulement maintenir la paix : mais la justice, c’est autre chose. La situation est seulement une partie de la complexité de la cohabitation des trois peuples constituants ». (source : Courrier des Balkans)


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