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du 25 au 27 février 2012 (semaine 08)
 

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27 février 2012 - Turquie
ELLE NE PEUT NIER CE QU'ELLE DOIT ACCEPTER

Un congrès international sur le génocide arménien, intitulé "De la reconnaissance à l´indemnisation", s'est tenu au Liban du 23 au 25 février, pour une nouvelle approche du génocide arménien, centrée sur le dédommagement.

Ce colloque s'est déroulé au catholicossat des Arméniens orthodoxes à Antélias, près de Beyrouth. Les travaux, sous le patronage du catholicos de Cilicie Aram 1er, se déroulent en présence de juristes internationaux.

La problématique nouvelle
est celle de l´indemnisation. Cette revendication vient appuyer l´appel assidu à la reconnaissance internationale des massacres de 1915-1916. Quant aux biens pillés, la Turquie refuse de rendre à l´Eglise arménienne le dédommagement matériel, humain et moral, qui revient de droit au peuple arménien depuis 1915.

Ce colloque a mis l´accent sur "les biens sacrés des milliers d´églises et monastères de Cilicie et de l´Ouest de l´Arménie (l´actuel Sud-Est de la Turquie), pillés par l´Empire ottoman, et que l´Etat turc refuse de rendre jusqu´à ce jour".

Dans son allocution, le catholicos Aram 1er a relevé que le génocide a dépassé les seules limites des relations turco-arméniennes "pour devenir partie intégrante de l´agenda mondial". Ainsi la Chambre des représentants des Etats-Unis a récemment sommé la Turquie de remettre aux ayants droit les lieux de culte confisqués, ainsi que les biens de l´Eglise dérobés. Le catholicossat est actuellement déterminé à mettre cette demande à exécution.

Aram 1er a rappelé que la reconnaissance formelle du génocide arménien est une condition sine qua non pour toute tentative ou procédure visant à rétablir la justice. " Le génocide n´est pas un problème juridique où la reconnaissance importe". "C´est un fait que personne ne réfute désormais", affirme Joe Verhoeven, juge à la Cour internationale de justice.

Dans ce cadre, il interprète l´aversion de la Turquie à reconnaître le génocide comme "un refus d´assumer sa responsabilité, car elle est dans le déni même du fait (...) La Turquie n´est plus en position de nier ce qu´elle devrait accepter". (source : L'Orient-le Jour)

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