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du 27 février au 1 mars 2012 (semaine 09)
 

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1 mars 2012 - Inde
LES CRIMES PERPÉTRÉS CONTRE LES CHRÉTIENS EN ORISSA

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La violence ciblée à l'encontre des adivasis (populations tribales) et des dalits de la communauté chrétienne en Orissa viole le droit fondamental à la vie, à la liberté et à l'égalité garantis par la Constitution indienne," déclare Mgr John Barwa.

Commentant récemment la question, toujours actuelle, des persécutions concernant les chrétiens en Orissa, l'archevêque de Cuttack-Bhubaneswar, fait savoir que les forces communales hindoues ont utilisé les conversions religieuses comme un problème ou un prétexte afin de susciter la mobilisation politique, conduisant à des formes de violence et de discrimination à l'encontre des chrétiens dans le district de Kandhamal.

" Des chrétiens qui refusaient d'abandonner leur foi et de se convertir à l'hindouisme ont été brutalement tués ou blessés. Des propriétés telles que des résidences, des institutions officielles et des lieux de culte ont été incendiées ou détruites.

" En quatre ans, la situation ne s'est pas améliorée, remarque Mgr Barwa. Des défenseurs des droits humains ont été délibérément pris pour cible à cause de leur rôle d'assistance auprès des victimes et des survivants en Orissa. Des documents concernant la possession de biens ont été détruits afin d'abaisser le statut socio-économique des survivants. Les preuves des attaques ont été systématiquement et méticuleusement détruites pour rendre vains les procès."

" La violence a eu un fort impact sur les femmes et les enfants, sur les droits socio-économiques et culturels des chrétiens dalits et adivasis. Les menaces de violences sexuelles contre les femmes et leurs filles se poursuivent, faisant croître le sentiment de vulnérabilité. A propos de la violence sexuelle, le silence règne à différents niveaux : à celui de l'information, des enquêtes et de la légalité. Il n'existe aucun système pour préserver les veuves et les femmes ayant survécu à la violence, leur rendant leur dignité et une vraie liberté.

" La destruction de nombreuses églises et salles de prière a privé les victimes survivantes de leur droit à la pratique religieuse. En de nombreux lieux, la communauté chrétienne n'est pas en mesure de pratiquer librement sa foi et se trouve ainsi réduite à un état de citoyenneté de seconde zone.

" Dans ce contexte tragique, conclut l'Archevêque, le système de justice pénale est visiblement inefficace : la complicité de la police et la collusion avec les agresseurs au cours de l'enquête et de l'action pénale, indique un préjudice institutionnel à l'égard de la communauté chrétienne tribale. Victimes et témoins engagés dans un procès sont menacés et font l'objet d'intimidations en ce qu'il n'existe aucune garantie d'un passage sûr devant les tribunaux." (source : Fides)


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