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du 2 au 5 mars 2012 (semaine 09)
 

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5 mars 2012 -
L'IDÉE ORIGINALE D'UN POLITOLOGUE ITALIEN


Un politologue italien propose une élection du pape par les évêques du monde entier, ce qui, selon lui, mettrait fin à « l’oligarchie » du collège des cardinaux, et
aux luttes de pouvoir qui discréditent le Vatican.

Un « renforcement du rôle du pape » serait en effet nécessaire afin de mettre un terme aux luttes de pouvoir qui discréditent le Vatican, estime l’historien.

Les « rumeurs et fuites » qui ébranlent actuellement la curie romaine sont la preuve d’un « dur conflit au sein de la direction de l’Eglise », estime Ernesto Galli della Loggia. Pour ce spécialiste de l’histoire politique, qui se définit comme non-catholique, le pouvoir papal n’est absolu qu’en apparence. Le pape doit en effet prendre en compte, y compris dans les nominations, « l’inévitable influence de l’esprit d’affiliation et de groupe sur la carrière des hauts prélats, mais aussi les intérêts personnels exacerbés ».

Plutôt qu’une « démocratisation » qui s’appuierait sur un « retour à l’esprit du Concile », Ernesto Galli della Loggia propose « un renforcement du rôle du pontife ». Etant donné que les cardinaux constituent une véritable oligarchie et que le Pape est un « césar oligarchique« , la base électorale doit être élargie. Cela implique d’étendre le droit de vote du collège des cardinaux aux évêques du monde entier et aux représentants d’ordres religieux.

Cette conception d’un pouvoir plus universel du Pape est vivement critiquée par un autre intellectuel italien, l’historien du Concile Vatican II, Alberto Melloni. Il y voit une manière de « dénaturer le lien avec le siège épiscopal de Rome. Il ne faut pas oublier que le Pape est pape parce qu’il est l’évêque de Rome et non l’inverse. Les cardinaux sont les électeurs du pape, car ils sont titulaires d’une église à Rome », rappelle l’historien. (source : AP)

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