Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 2 au 5 mars 2012 (semaine 09)
 

-
5 mars 2012 - Autriche-Suisse
L'ARGENT N'EST PAS UNE CONTRAINTE CANONIQUE.

Alors que l’Église catholique d’Autriche est traversée par des contestations, la Conférence des évêques fait un pas en faveur des personnes dites « sorties de l’Église » parce qu’elles ne paient plus l’impôt d’Église.

Ces défunts pourront désormais avoir une célébration d’enterrement catholique. Mais à deux conditions : leurs proches doivent en faire la demande et cela doit correspondre à la volonté du défunt.

Dans le diocèse de Coire, en Suisse, la pratique diocésaine face aux sorties d´Eglise se dirige vers une approche pastorale plutôt qu´administrative.


Le diocèse et la "Conférence de Biberbrugg", l´association des Eglises cantonales, ont défini des directives communes entrées en vigueur le 1er janvier 2012. Plutôt qu´une approche uniquement administrative et légale, les responsables sont invités à une attitude d´accueil pastoral.

Les nouvelles directives représentent un équilibre entre le maintien de la portée ecclésiologique d´une déclaration de sortie et l´ouverture pastorale envers les retours ultérieurs. Une pastorale de la réintégration est mise au premier plan.

Les sanctions canoniques ou de droit ecclésiastique ne doivent être prévues que dans les cas où il s´agit d´une apostasie délibérée, d´une hérésie ou d´un schisme. Il faudra dans ces cas-là en référer à l´autorité diocésaine qui autorisera les paroisses à inscrire dans les registres de baptême "a renoncé à la foi" ou "maintient sa position face aux conséquences de la peine canonique de l´excommunication".

De telles mentions vont certainement de moins en moins retenir des personnes, mais elles constituent un obstacle plus grand pour qui souhaiterait un jour réintégrer l´Eglise, note le document. Dans tous les cas où la position de la personne n´est pas à 100% claire, on préférera laisser la question ouverte.

Comme en Autriche, les directives de l'Église en Suisse abordent aussi le problème des personnes sorties de l´Eglise qui souhaitent néanmoins obtenir un service, notamment la célébration d´un sacrement ou des funérailles.

Le texte déconseille fortement de fixer un tarif pour dispenser les sacrements, mais rappelle la nécessité d´une solidarité financière. Les responsables sont donc autorisés à demander une contribution adaptée aux capacités économiques des personnes concernées.

Pour les cas d´enfants de personnes sorties de l´Eglise qui fréquentent régulièrement le catéchisme, les responsables devront prendre contact avec les parents afin de clarifier la situation.

Enfin, lorsque la précarité financière de personnes est en cause dans leur décision de sortie d´Eglise, les responsables sont invités à trouver d´autres solutions. (source :
Apic)

retour à la page d'accueil