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du 2 au 5 mars 2012 (semaine 09)
 

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5 mars 2012 -
UN HÉBERGEMENT QUI CRÉE UNE CONTROVERSE


À l’initiative du diocèse de Marseille, 66 Roms sont hébergés dans un immeuble paroissial du quartier Saint-Pierre. Face à l’hostilité de la population, les associations ont convenu de les reloger d’ici un mois dans d’autres arrondissements.

Depuis le 22 février, le diocèse de Marseille héberge une dizaine de familles roms dans le 5e arrondissement : 66 personnes au total dont 16 enfants, qui dorment depuis quatre mois dans la cour de l’église Saint-Martin d’Arenc, classée en péril imminent.

Pour les mettre à l’abri, le diocèse a signé une convention avec l’association "Ampil" pour accompagner, jusqu’en mars 2013, les volontaires à l’intégration. Kostila, 30 ans, est de ceux-là. « Ici c’est le paradis sur terre ! Il y a de l’eau, de la lumière et plus le stress de l’expulsion. Grâce à ce logement, je vais pouvoir scolariser mes deux enfants et apprendre le français pour trouver un emploi. »

La Fondation Abbé-Pierre (FAP) a annoncé que la quasi- totalité des familles seront relogées d’ici un mois. Seules deux d’entre elles resteront là. Une décision prise « en accord » avec la mairie de ce secteur qui a dû intervenir afin de « faire baisser la pression » parmi les habitants ; 500 voisins avaient signé, en moins d’une semaine, une « pétition sécuritaire » contre la présence des Roms.

" Je comprends l’initiative du diocèse", disent les habitants du quartier, "mais 70 personnes, c’est trop ! Leur présence ne fait qu’amplifier le sentiment d’insécurité ». Jean Courteille, président du comité d’intérêt de quartier, cite notamment des craintes d’agression et de cambriolages. « Centraliser un si grand nombre de familles dont le mode de vie peut heurter la population n’était pas opportun".

" C’est la première fois que des élus, bien qu’opposés à la présence des Roms, cherchent des solutions d’hébergement", salue Fathi Bouaroua, directeur régional de la FAP, qui finance l’Ampil. Les Roms continueront à être hébergés pendant six mois. Car la contestation a permis aux élus de ne plus mettre la tête dans le sable.

Pour Jean Courteille, reçu par Mgr Georges Pontier, la présence des Roms réduite progressivement à deux familles devrait être « favorablement accueillie par les habitants » . (source : AP)


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