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9 mars 2012 - Vietnam
CE QUE DIT LE COMMUNQUÉ COMMUN "SAINT-SIÈGE-GOUVERNEMENT"

A l’issue de la rencontre de deux jours entre la délégation du Saint-Siège et celle du gouvernement vietnamien, à Hanoi, les 27 et les 28 février, un communiqué a été publié dans lequel l’évocation des questions sensibles semble avoir été évitée.

Lors de la précédente réunion à Rome en juin 2010, la version anglaise du communiqué différait par quelques termes de la version vietnamienne diffusée au Vietnam. Il s’agit cette fois-ci d’un communiqué conjoint signé par les deux parties. Ceci explique sans doute la prudence toute particulière dont ont fait preuve les auteurs de ce texte.

Une première partie concerne l’évolution des rapports entre l’Etat vietnamien et le Saint-Siège, depuis la précédente réunion du groupe. C’est la partie la plus détaillée. L’événement le plus marquant, durant la période envisagée, a été, bien évidemment, la nomination de Mgr Leopoldo Girelli comme représentant non résident du Saint-Siège au Vietnam. Selon le communiqué, le Saint-Siège semble satisfait de l’accueil et de l’aide accordée par l’Etat vietnamien à son représentant lors de ses cinq voyages au Vietnam.

Cependant, Rome souhaite que son rôle et sa mission soient renforcés et étendus et que son représentant au Vietnam bénéficie d’un statut de diplomate.

L’introduction du communiqué annonçait que des questions concernant l’Eglise catholique au Vietnam avaient été soulevées. Le communiqué conjoint reste fort discret sur leur teneur. Le gouvernement a repris des lieux communs dont il use en ce type d’occasions, à savoir l’affirmation de la liberté religieuse, l’encouragement aux catholiques pour qu’ils participent au développement du pays, la référence à la consigne donnée par la première lettre de la Conférence épiscopale du Vietnam, « vivre l’Evangile au sein de la nation », et à l’enseignement de Benoît XVI dans son instruction aux évêques vietnamiens : « Un bon catholique est aussi un bon citoyen. »

Aucune allusion n’est faite aux nombreux conflits qui ont éclaté en 2011 à propos de propriétés spoliées, d’exercice de la liberté religieuse et de la liberté d’expression, de l’engagement social et politique d’un certain nombre de laïcs catholiques.

Et selon les termes utilisés dans des situations similaires : " La réunion a eu lieu dans une atmosphère de cordialité, de franchise et de respect mutuel." (source : Mepasie)

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