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du 13 au 16 mars 2012 (semaine 11)
 

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16 mars 2012 - Chine
L'AVENIR DE L'ÉGLISE ET DES COMMUNAUTÉS CHRÉTIENNES

Le nouveau cardinal chinois John Tong Hon a confiance dans l’avenir de l’Église en Chine et l'évêque de Hong Kong qui dirige ce diocèse depuis 2009, fait le point avec optimisme sur les relations entre Rome et Pékin, sur les médias du Vatican.

Septième cardinal de l’histoire de la Chine, John Tong Hon estime qu’« un jour, l’Église catholique jouira en Chine d’une liberté complète ». Il voit dans son élévation au cardinalat, le 18 février, un « encouragement » pour son diocèse, appelé « à jouer un rôle de pont entre l’Église chinoise et l’Église universelle ».

Il distingue trois phases dans l’évolution des relations entre Pékin et l’Église : il y eut d’abord les persécutions mises en œuvre à partir de 1949, puis, avec l’arrivée au pouvoir de Deng Xiao Ping en 1978, « le grand changement de l’ouverture au monde extérieur » et la mise en œuvre d’« une politique de tolérance à l’égard des religions et des croyants ». Mais aussi, souligne-t-il, le régime de liberté totale, durant toutes ces années, tant à Hong Kong qu’à Macao.

Les nouvelles techniques de communication ouvrent les Chinois aussi bien en Chine qu’à l’extérieur. La Chine devra changer, autrement le régime ne pourra continuer. Et il envisage avec confiance que les deux parties, l’Église et l’État, pourront arriver à des solutions réciproquement avantageuses.

Constatant que les séminaristes et les prêtres reçoivent en Chine une bonne formation, ils pensent que ceux-ci devraient pouvoir « résister à la tentation » d’être nommés évêques par le gouvernement.

Mais le cardinal déplore aussi le fait qu’en Chine « beaucoup de prêtres sont influencés par les valeurs séculières et sont sensibles au statut spécial que leur procure la fonction d’évêque au sein de la société. » : « Il y a en Chine trop de prêtres ambitieux qui veulent devenir évêques. Nous ne devons pas seulement accuser le gouvernement chinois », insiste-t-il.

Le cardinal de Hong Kong rappelle aux autorités chinoises que « l’Église catholique appelle les catholiques au patriotisme, à l’amour de la nation » : « Je souhaite que le gouvernement ait confiance dans les catholiques, pour qu’ils puissent bénéficier d’une pleine liberté et ainsi contribuer pleinement à la vie de la nation. »

Il appelle l’Association patriotique, qui regroupe les catholiques « officiels, à jouer un « profil bas ». Et il dit son admiration pour les communautés « clandestines », qui ont « démontré leur volonté d’ouverture » et « deviennent modérées ».

Quant à l’impasse dans laquelle se trouvent, depuis juillet 2011, les relations officielles entre Rome et Pékin, en raison des nombreuses ordinations épiscopales illicites, il appelle le Vatican comme le gouvernement à la poursuite du dialogue, dans le respect mutuel, sachant à quel point il est important pour Pékin de « sauver la face » Et le cardinal chinois confirme que ce dossier reste « une priorité » pour Benoît XVI. (source : Vatican et Mepasie)


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