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du 13 au 16 mars 2012 (semaine 11)
 

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16 mars 2012 - Syrie
L'IMPUISSANCE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE


" La souffrance que nous vivons est grande. Nous assistons silencieux et impuissants devant le drame. Heureusement Benoît XVI comble Ce vide par des appels à la paix, la justice, le dialogue et la réconciliation ", déclare Mgr Samir Nassar.

Un an après le début de la révolte et des violences en Syrie, l'archevêque maronite de Damas rappelle que "d'une petite manifestation au sud de la Syrie le 15 mars 2011, la crise a fait tâche d'huile pour passer dans presque toutes les villes syriennes. D'une crise locale à une crise régionale, la Syrie au bout d'un an, est transformée progressivement en terrain de conflit international où des enjeux politiques, militaires et économiques déterminent l'avenir du pays."

" Ce conflit, déclare-t-il, semble courir vers l'inconnu, d'un côté un pouvoir central musclé qui se maintient de l'autre un soulèvement populaire déterminé qui ne calme et ne désarme pas malgré l'intensité de violence. Dans ce conflit qui paralyse le pays : embargo économique, inflation, dévaluation de la monnaie locale -60%, chômage galopant, destruction, déplacement de population et victimes par milliers."

La population est « soumise à des pressions et des souffrances énormes qui s'intensifient avec le temps et la haine qui divise et la misère qui grandit en absence de mouvements caritatifs et de secours humanitaires. La Syrie semble camper devant une impasse meurtrière."

" Cette situation qui est sans issue nourrit l'angoisse des fidèles chrétiens qui échangent les adieux à la fin de chaque messe tellement l'avenir reste incertain, d'autant que la fermeture des ambassades à Damas rend l'obtention de visa impossible et limite la possibilité de quitter le pays."

Et l'archevêque conclut : " Les chrétiens vivent le Carême dans le silence, les mains vides, les coeurs serrés et le regard fixé sur le Christ Ressuscité guide de nos pas sur le chemin du Pardon et de Paix."

De son côté, le nonce à Damas regrette l´impuissance de la communauté internationale. "La situation n´est pas facile mais, parfois, les Nations unies donnent l´impression d´être des nations désunies". Sur les ondes de Radio-Vatican, il ajoute : " La communauté internationale doit donner un message clair devant cette situation qui est tout simplement inacceptable".

Pour mettre fin à la "spirale de la violence", Mgr Mario Zenari a souhaité des "efforts concrets à tous les niveaux", évitant de citer précisément le régime de Bachar al-Assad et sans prendre position pour l´une des "deux parties en conflit (qui) se rejettent mutuellement la responsabilité". (source : Apic et Fides)


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