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du 17 au 20 amsrs 2012 (semaine 11)
 

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20 mars 2012 -
LE DÉCÈS DU PAPE COPTE SHENOUDA III

117ème successeur de saint Marc sur le trône d´Alexandrie, le Pape de l'Église copte, Chenouda III est décédé samedi 17 mars à l´âge de 88 ans, après une longue maladie. Il était à la tête de l´Eglise copte depuis le 14 novembre 1971.

Patriarche des 8 à 10 millions de chrétiens coptes en Egypte, il était le chef de la plus importante Eglise chrétienne dans les pays arabes.

Le pape Chenouda III s´était fait assigner à résidence par le président Sadate au monastère d´Amba Bichoï, dans la région désertique du Wadi el Natroun, en 1981, tandis qu´un grand nombre de prêtres et d´évêques coptes étaient emprisonnés. Il y restera jusqu´en 1985. Chenouda III critiquait le président Sadate qui s´était rapproché des islamistes tout en faisant la paix avec Israël.

Les fidèles se sont rendus en masse à la grande cathédrale Saint-Marc, dans le quartier cairote d´Abbassiya, dès l'annonce de son décès.

Le mufti Ali Gomaa a qualifié le décès du chef de l´Eglise copte de "grave calamité" affligeant "l´Egypte tout entière et son noble peuple, tant les musulmans que les chrétiens". La mémoire du pape Chenouda a également été saluée par le "Parti de la liberté et la justice", l´expression politique des Frères musulmans.

Lors de la messe de Noël célébrée à la cathédrale du Caire le 6 janvier 2012, le pape Chenouda III avait lancé un appel à l´unité. Il avait relevé que pour la première fois dans l´histoire, la cathédrale accueillait les divers chefs islamistes égyptiens. "Ils se sont tous mis d´accord pour la stabilité de ce pays, en l´aimant et en travaillant pour lui, et en travaillant avec les coptes, main dans la main pour l´amour de l´Egypte", avait-il alors déclaré.

Malgré ces paroles apaisantes, depuis plusieurs mois les chrétiens d´Egypte sont dans le collimateur des islamistes radicaux qui sont devenus extrêmement violents, n´hésitant pas à brûler des églises et à s´en prendre aux chrétiens et à leurs biens.

Après l´attentat du 31 décembre 2010 devant une église copte à Alexandrie faisant une vingtaine de morts parmi les fidèles lors de la messe du Nouvel an, l Benoît XVI avait demandé des mesures efficaces et des engagements pour la protection des minorités.

Son intervention avait été considérée comme une ingérence dans les affaires du pays et avait entraîné le rappel de l´ambassadeur d´Egypte près le Saint-Siège.

Avec la disparition de Chenouda III, la communauté chrétienne se sent affaiblie face aux partis islamistes, qui contrôlent près des trois quarts des sièges du Parlement depuis les récentes élections législatives. (source :
Apic)

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