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du 17 au 20 amsrs 2012 (semaine 11)
 

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20 mars 2012 -
CRIME DRAMATIQUE CONTRE LA COMMUNAUTÉ JUIVE


La communauté juive est en état de choc après la fusillade, qui a tué 3 enfants et un professeur le lundi 19 mars devant un collège juif de Toulouse, soulevant une immense émotion dans une communauté en proie à l’effroi et à l’inquiétude.

Tous les responsables religieux français sont solidaires de la communauté juive et la campagne électorale présidentielle est suspendue pour quelques jours.

Venu sur place dès l’annonce de la tuerie, Gérard Naon, vice-président régional du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) pouvait à peine mettre des mots sur ce qu’il voyait, ressentait, entendait : "Je suis à l’entrée de l’établissement. Il y a une mare de sang. Toute la communauté est choquée, traumatisée."

C’est aussi la détermination du tueur qui suscite l’angoisse de ce responsable local de la communauté juive. « Des gestes d’inimitié vis-à-vis de la communauté juive, il y en a toujours eu à Toulouse. Mais là ! Le collège bénéficiait des mesures de sécurité communautaire, mais que faire contre un tueur de ce calibre ? », s’interroge-t-il.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, ainsi que Joël Mergui, président du Consistoire central israélite de France, et Richard Prasquier, président du Crif,se sont rendus à Toulouse. Le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, qui connaît l’une des familles touchées par le drame, se montrait tout aussi choqué, se disant "meurtri dans (son) corps et dans (son) âme ." " C’est un drame absolu. La communauté est effondrée."

Pour le rabbin Pinchas Goldschmidt, président de la Conférence européenne des rabbins, « cet acte horrible est significatif d’une société où l’intolérance peut se manifester ».

La mise en place d’une surveillance renforcée de tous les lieux confessionnels en France, et particulièrement des écoles juives, demandée dès lundi par le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, ne parvenait pas totalement à rassurer. « Quel système de sécurité aurait pu empêcher cela ? Aucun ! », confie, bouleversé, Patrick Petit-Ohayon, directeur de l’enseignement au Fonds social juif unifié.

« C’est l’horreur absolue, le cauchemar le plus complet. Comment peut-on tranquillement poser son scooter, agripper une petite fille de huit ans par les cheveux et tirer à bout portant. Je ne sais s’il s’agit d’un crime antisémite. Mais je crois que quelque chose ne va plus dans une société où le mal est ainsi banalisé. »

Lundi soir, à Toulouse, un office religieux a été organisé à la grande synagogue, en présence des principaux représentants de la communauté juive, du président Sarkozy, du candidat de l'oppositon, François Hollande, et du président centriste, François Bayrou. (source : AP)


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