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20 mars 2012 -
L'INTOLÉRANCE ET LA DISCRIMINATION ANTICHRÉTIENNES

"L’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination religieuse en Europe (OICDE)" s’inquiète de l’augmentation des actes commis à l’encontre des chrétiens en Europe, dans un rapport publié lundi 19 mars.

« Intolérance et discrimination contre les chrétiens » est l’expression employée par l’Observatoire pour décrire un phénomène qui tend à prendre une importance croissante dans le monde occidental, à savoir le déni de l’égalité des droits aux chrétiens et la marginalisation sociale des chrétiens.

Le terme « intolérance » se réfère à la dimension sociale de ce phénomène, le terme « discrimination » à sa dimension juridique. Pour parler des chrétiens en Europe, l’Observatoire évite d’employer le terme de persécution, qui évoque plutôt des vexations systématiques telles que l’emprisonnement, la torture, l’exécution ou la confiscation des biens.

Ce rapport est la seule enquête exhaustive existante sur la situation les chrétiens en Europe.

« Les évêques d’Europe sont particulièrement attentifs à ces manifestations de discrimination et d’intolérance religieuse, qui confirment en fait que certaines valeurs et certains droits fondamentaux propres à notre Europe, tels que la liberté de religion et la reconnaissance juridique de nos Églises, sont loin d’être un fait acquis dans certaines régions du continent », a déclaré Mgr András Veres, évêque de Szombathely (Hongrie), chargé par leConseil des Conférences épiscopales d'Europe, CCEE, de suivre les activités de l’OIDCE.

" En même temps, ces cas montrent que la religion est de plus en plus présente dans la vie des gens. Les manifestations d’intolérance constituent une réalité alarmante, parce qu’elles mettent en lumière un phénomène peu connu jusqu’à présent et en augmentation, alors que beaucoup d’autres signaux nous rappellent que la religion joue un rôle fondamental comme facteur de cohésion sociale.

" Ce rapport entend donc être une invitation adressée à tous les chrétiens qui subissent des manifestations de discrimination et/ou d’intolérance à cause de leur appartenance confessionnelle à sortir de l’anonymat et à faire preuve de courage : croire en Dieu ne doit pas être considéré comme une faute ou un signe de faiblesse. Vivre et témoigner sa foi dans le respect de la liberté et de la sensibilité d’autrui ne peut qu’être bénéfique pour tous, croyants et non croyants, chrétiens et non chrétiens.

" Les évêques d’Europe se disent solidaires avec ceux dont les droits ne sont pas respectés et rappellent que la liberté de religion est un bien précieux qu’il faut défendre, afin qu’elle puisse continuer à être l’un des piliers de la paix dans notre continent."

Les cas dénombrés par l’Observatoire couvrent un très large spectre, allant des profanations de cimetières aux atteintes à la liberté de conscience, en passant par le retrait d’une application iPhone chrétienne ou le vandalisme contre des églises. Deux pièces de théâtre qui furent en France à l’origine d’une vive polémique, à l’automne, sont également considérées comme discriminatoires.

Sur les 180 cas recensés, une trentaine a eu lieu en France. Parmi eux, on distingue notamment l’interdiction par la préfecture d’une manifestation pro-vie à Paris, la profanation du cimetière de Sussargues (Hérault) ou l’inscription de graffitis sur une église bretonne, à Vannes (Morbihan). En France, selon le rapport, 84 % des actes de vandalisme sont dirigés contre des lieux de culte chrétiens. (source : CCEE)

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