Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 21 au 24 mars 2012 (semaine 12)
 

-
24 mars 2012 -
UN TOUR D'HORIZON SUR LES DOSSIERS SENSIBLES


Dans un entretien publié le 22 mars par le quotidien italien "La Stampa", le Secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, récemment critiqué, livre ses points de vue sur les dossiers sensibles du Vatican, sans sous-entendu.

Au sujet de la récente affaire des fuites de documents confidentiels, le secrétaire d’État reconnaît que « certains ont lu ces fuites de documents comme une manœuvre contre (lui), peut-être pour (le) délégitimer aux yeux du Pape et de l’Église ».

« Personnellement, je ne m’explique pas cette agressivité soudaine, remarque le cardinal Bertone, à partir du moment où je n’ai pas changé dans mon caractère, dans l’esprit de fraternité qui me caractérise en tant que salésien, malgré mes défauts ».

Et d’ajouter : « Je n’ai pas changé dans mon "bene facere" envers tous, dans une fidélité rigoureuse et dévouée au pape, qui est mon "étoile polaire". »

Évoquant les possibles situations de corruption et de mauvaise gestion au Vatican, il remarque que « malheureusement, il n’est possible, dans aucun organisme, de garantir l’honnêteté requise de la part de tous les fonctionnaires ». « Cela vaut aussi pour ceux qui travaillent ici, assure-t-il, mais dans une mesure certainement inférieure à celle montrée du doigt par les médias. »

Il a également abordé les enjeux importants du voyage du Pape à Cuba, et la situation en Syrie sont autant de sujets qu'il aborde sans sous-entendus.

Pour le cardinal Bertone, il ne fait aucun doute » que la visite que Benoît XVI à Cuba « facilitera le processus de développement vers la démocratie et ouvrira de nouveaux espaces de présence et d’activité ». Il se réjouit aussi des « pas en avant » accomplis sur l’île dans le domaine de la liberté religieuse grâce à l’action de Jean-Paul II et de l’Église. Il ne veut pas envisager « que la visite sera instrumentalisée par le gouvernement ».

Interrogé sur la relative discrétion du Vatican sur le phénomène du Printemps arabe, le cardinal Bertone rappelle la ligne du Saint-Siège en matière de diplomatie.

Ainsi, le Saint-Siège « ne rend pas toutes ses interventions publiques mais agit avec discrétion sur chaque point chaud du globe, en cherchant à aider à venir à bout des difficultés et en rappelant les principes fondamentaux de la dignité de l’homme et du droit ». Il ne manque pas de souligner l’inquiétude du Vatican devant" l’explosion de la violence en Syrie".

Toujours en ce qui concerne les relations diplomatiques du Saint-Siège, le Secrétaire d’État tient à préciser que « le dialogue avec la Chine n’est pas interrompu, bien qu’il soit parfois difficile et "en courant alternatif" ».D'ailleurs il n’exclut pas a priori un voyage du Pape en Asie, mais non en Chine.

Il aborda aussi la composition de la Curie romaine. Certes, une part belle est faite à l’Italie et plus largement à l’hémisphère Nord. Mais, dit-il, "on ne peut pas exiger qu’à chaque consistoire l’alchimie soit faite entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest."

Faisant remarquer qu'il y a deux exigences dont il faut tenir compte : " Il y a une variété de sièges épiscopaux cardinalices qui représentent les Églises locales les plus significatives, y compris avec leurs problématiques, et puis il y a des postes du gouvernement central de l’Église qui peuvent demander l’appartenance à telle nationalité plutôt qu’à une autre ."

Quant à l’hypothèse de sa propre démission, c'est est l’un des ‘marronniers’de la presse spécialisée sur le Vatican. Pour lui son propre « service continue ou s’achève selon la volonté et la décision de Benoît XVI ». (source : AP)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil