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du 21 au 24 mars 2012 (semaine 12)
 

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24 mars 2012 -
FACE A LA CRISE ACTUELLE QUI FRAPPE LA POLYNÉSIE


Face à la "crise" actuelle qui frappe la Polynésie, la commission « Justice, Paix et Développement » du diocèse de Papeete a signé le 18 mars une lettre ouverte qui en appelle à la responsabilité de tous.

Ce courrier, « inspiré directement de l’enseignement social de l’Église » et publié sur le site Internet du diocèse, en appelle à « la responsabilité de tous et en particulier à celle des responsables de la gestion du bien commun », notamment dans le conflit entre la Caisse de Prévoyance Sociale et les médecins, sur l’élaboration d’une nouvelle convention trisannuelle entre eux.

Depuis le 23 février, 183 généralistes et spécialistes de Polynésie française sur 220 sont déconventionnés et facturent aux tarifs d’autorité, très désavantageux pour les patients. " Dans notre pays où l’accueil traditionnel et la solidarité allaient de soi – le ‘haere mai tamaa’(NDLR : ‘viens manger’) surprenait le visiteur – ont pris place égoïsme, indifférence et irresponsabilité, fruits de la défense des intérêts sectoriels et des avantages individuels", dénonce le P. Joël Auméran, vicaire général de Papeete. " Le conflit CPS/médecins n’est qu’un des symptômes de la maladie qui touche la Polynésie, chacun défendant son pré carré, ses avantages, sans se soucier du bien commun et encore moins de la justice sociale."

" Certes l’Église n’a pas vocation à s’immiscer dans la gestion des affaires publiques ou privées mais elle a l’impérieux devoir de dénoncer les injustices qui engendrent inégalités, pauvretés, marginalisations et qui ne respectent pas la dignité et les droits des personnes ", rappelle cette lettre ouverte, qui assure que des pistes de solutions existent.

" Pour obtenir l’adhésion de la population", conclut le P. Auméran, il faut enfin « l’informer publiquement par la vérité des faits et des chiffres, sans utiliser la « langue de bois » ou des arguments spécieux, car seule la vérité fait la lumière et rend libre. C’est à ce prix que peuvent se rétablir la confiance et le dialogue." (source : AP)

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