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du 25 au 28 mars 2012 (semaine 12)
 

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28 mars 2012 - Vietnam
CONDAMNÉ À ONZE ANS DE PRISON

Le 23 mars, le tribunal provincial de Gia Lai a condamné Nguyên Công Chinh, un pasteur exerçant son ministère sur les Hauts Plateaux, à 11 ans de prison, pour avoir "saboté l’unité nationale et incité le peuple à s’opposer aux autorités.

Le pasteur avait été arrêté et placé en garde à vue le 28 avril 2011 par la Sécurité publique de la province de Gia Lai, soit près d’un an avant son procès. Bien que le procès ait été déclaré public, son épouse a rencontré un certain nombre de difficultés pour y participer. Aucun avocat n’avait été autorisé à défendre son mari au cours du procès, qui s’est conclu par une sentence de 11 ans de prison.

Entre autres accusations, il lui a été reproché de s’être occupé de blessés de guerre (militaires appartenant à l’ancienne armée du Sud et, à cause de cela, dépouillés de tout droit). Le pasteur a fait remarquer que c’était un devoir, pour un ecclésiastique, d’aider des personnes aussi démunies.

Selon la Sécurité publique, le Rév. Nguyên Công Chinh aurait également rédigé, depuis l’année 2004 jusqu’à son arrestation, de nombreux documents considérés par le gouvernement comme réactionnaires. Il aurait aussi, dans des entretiens accordés aux médias étrangers, déformé la situation intérieure du pays et calomnié les autorités ainsi que les responsables des forces armées. Quand le jury lui a demandé de reconnaître ces crimes, il a répondu qu’il n’avait commis de fautes qu’à l’égard de Dieu.

Marié, et aujourd’hui père de quatre enfants, le pasteur habite dans la ville de Pleiku, province de Gia Lai. Il est aujourd’hui rattaché à l’Eglise luthérienne américaine du Vietnam et en est le responsable principal. Depuis son arrestation, il y a près d’un an, jusqu’au procès, il n’a jamais été autorisé à rencontrer sa famille.

Le pasteur et sa famille sont l’objet de persécutions policières depuis longtemps. En 2003, sa chapelle fut détruite par trois fois et sa propriété confisquée. Au mois de juin 2009, une vingtaine de policiers étaient venus détruire entièrement son domicile qui était aussi un lieu de culte.

A cette époque, il avait déclaré que, depuis vingt ans, il était devenu comme un exilé à l’intérieur de sa propre patrie. Il avait déclaré alors que depuis 1988, il vivait dans la province de Gia lai sans livret familial ni papier identité. Ces nombreuses demandes de papier s’étaient heurtées au refus des autorités locales. (source : Mepasie)


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