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du 29 au 31 mars 2012 (semaine 13)
 

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31 mars 2012 - Philippines
OPPOSÉE AUX CRUCIFIXIONS DU VENDREDI-SAINT

A quelques jours de la Semaine Sainte et des célébrations pascales, les évêques catholiques des Philippines (CBCP), ont redit leur opposition aux crucifixions du Vendredi Saint où des personnes se font crucifier "pour de vrai".

Mgr Jose Palma, archevêque de Cebu et président de la CBCP, a déclaré que l´Eglise souhaitait qu´à l´occasion des célébrations qui font mémoire du sacrifice du Christ, les catholiques cherchent à renouveler leur foi plutôt qu´à s´auto-infliger des souffrances physiques.

Les fêtes de Pâques devraient être pour les fidèles l´occasion d´un approfondissement spirituel de leur foi plutôt que d´une manifestation extérieure et spectaculaire de leur croyance, a précisé l´évêque
.

Il rappelle cependant que l´épiscopat philippin "ne jugeait pas des intentions de ceux qui s´y prêtaient, particulièrement de ceux qui s´y livraient dans le cadre de l´accomplissement d´un voeu (...)", mais qu´il "décourageait cette pratique".

Les "Kristos" - ainsi que l´on nomme les crucifiés du Vendredi Saint - sont apparus aux Philippines il y a soixante ans environ. A 70 km au nord de Manille, dans la province de Pampanga, les villageois de San Pedro Cutud, localité proche de la ville de San Fernando, affirment qu´il y a des décennies de cela, une inondation massive a submergé leur village et que les seuls survivants furent ceux qui s´étaient accrochés à une grande croix de bois flottant sur les eaux. Depuis, en signe de pénitence, lors de la Semaine Sainte, les habitants du village organisent de véritables scènes de crucifixion.

Les crucifixions, bien entendu, ne vont pas jusqu´à la mort
. Les crucifiés restent en moyenne une quinzaine de minutes sur la croix, leurs pieds reposant sur des planchettes perpendiculaires au bois de la croix. Ce sont toutefois de vrais clous (en acier inoxydable et préalablement désinfectés à l´alcool) qui sont plantés à travers les paumes de leurs mains et entre leurs doigts de pied.

Année après année, il n´est pas rare que certains "Kristos" réitèrent leur geste, en obéissance à un voeu qu´ils ont eux-mêmes formulé.

Face à une telle manifestation de dévotion populaire, l´Eglise catholique (85% de la population se réclame du catholicisme) se veut très claire. L´an dernier, Mgr Angel Lagdameo, archevêque de Jaro et ancien président de la CBCP, rappelait que "l´humanité avait été sauvée par un seul crucifié, le Christ" et que les souffrances des crucifiés de San Pedro Cutud n´ajoutaient rien au salut de l´humanité. Si les croyants veulent faire pénitence, ils peuvent le faire à travers l´aumône, le jeûne, l´abstinence et la prière, avait-il conclu. (source :
Mepasie)

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