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du 29 au 31 mars 2012 (semaine 13)
 

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31 mars 2012 - Syrie
LE PLAN DE PAIX DE L'ONU EST UN ESPOIR

L ’acceptation du plan de Kofi Annan est un motif de grande espérance, et l
es chrétiens en Syrie soutiennent et espèrent son application rapide, afin de faire cesser la violence et désirent l’unité et la réconciliation.

Le Père jésuite Dall’Oglio, présent depuis 30 ans en Syrie, très engagé dans le dialogue interreligieux et fondateur du monastère de Deir Mar Musa, salue l’acceptation du plan de Kofi Annan comme un motif de grande espérance. Son monastère situé dans les montagnes entre Damas et Homs, avait été attaqué le 22 février.

Ce plan en six points préconise la fin des violences, l’accès des secours aux zones de conflit, la libération des activistes pacifiques arrêtés, la liberté de mouvement pour les journalistes et la liberté d’association et de manifestation pour les ressortissants syriens.

" C'est un motif de grande espérance pour tout le peuple syrien. Les chrétiens en Syrie soutiennent et espèrent une application rapide du plan, afin de faire cesser la violence et désirent l’unité et la réconciliation ."

" La majorité de la population syrienne, dit le P. Dall’Oglio, est modérée par nature : la société est pluraliste, le peuple syrien est développé intellectuellement, enclin à la médiation, privé des chromosomes de l’extrémisme armé. Mais si la société civile est aspirée par la logique diabolique de l’escalade militaire, les coalitions communautaires, tribales et territoriales finissent par prévaloir."

"L’espace politique a été noyé sous la spirale de la violence. Nombreux sont ceux qui sont convaincus qu’il s’agit d’une stratégie explicite, préparée pour rendre impossible l’expression d’une opposition non violente. Si les armes parlent, le dialogue est impossible."

" Dans le conflit en cours convergent des facteurs et des forces divers : la confrontation entre les sunnites et les chiites, entre la Russie et l’OTAN, entre la Turquie et l’Iran alors que la majorité perçoit également que le conflit irrésolu avec Israël a également son poids." ».

A propos de la position des chrétiens syriens, il explique : " Dans la région côtière, qui va de l’Oronte à la mer, où ils forment, avec d’autres minorités, une majorité, les chrétiens syriens partagent les objectifs de la majorité, à savoir l’autoconservation face au spectre de l’instabilité ou d’un Etat islamique sunnite.

" Ils craignent que se répète le scénario irakien : une situation dans laquelle ils deviendraient des victimes de la guerre civile et de l’instabilité. Généralement, les chrétiens espèrent que soit conservé un Etat protecteur des minorités comme il l’a été pendant les 40 dernières années. Même s’il faut rappeler que cela s’est fait aux dépens des droits humains." (source : .Fides)


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