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du 8 au 12 avril 2012 (semaine 15)
 

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12 avril 2012 - Syrie
PÂQUES CÉLÉBRÉE DANS LA DISCRÉTION

Depuis plus d'un an, pas un jour ne passe en Syrie sans de nouvelles effusions de sang, violences, attaques du régime et contre le régime. Pris en tenaille dans ce conflit, les chrétiens de Syrie ont célébré les fêtes de Pâques dans la discrétion.

Le nonce apostolique sur place, formule l'espoir qu'à l'occasion des célébrations pascales, le 8 pour les Latins et le 15 avril, pour les Orthodoxes et les Orientaux, les Syriens puissent connaître "la résurrection, la réconciliation, la paix" et tourner la page de la violence et de la mort.

Interrogé par l'organisation "Aide à l'Église en détresse" sur le dossier syrien, le responsable de la Custodie de Terre Sainte, le P. Pierbattista Pizzaballa, estime que la prise de position de certains leaders de l'Église syrienne, notamment celle du Patriarche grec-melkite d'Antioche, Grégoire III Laham qui plaide pour un maintien du status quo en continuant à soutenir Bachar Al Assad, est « une politique compréhensible, mais sans aucune possibilité de réussite. Car, que cela plaise ou non, en Syrie le régime n'a pas de futur ».

« Même si nous ne l'appelons pas par son nom, il y a une guerre civile en Syrie, explique le Père franciscain, et les chrétiens sont pris en étau entre le gouvernement, qui les a toujours soutenus, et l'opposition. ».

Les fidèles craignent fortement que le pays ne se transforme en un nouvel Irak et cela est compréhensible, mais la mentalité syrienne est différente de la mentalité irakienne, le fruit d'une plus grande variété ethnique et religieuse ».

En attendant, les chrétiens ont quitté Homs. Et c'est là l'unique certitude pour le ministre provincial des Frères mineurs, étant donné qu'il est « pratiquement impossible de recevoir des nouvelles sûrs et objectives du pays arabe. »

Par ailleurs, le responsable de la Custodie de Terre Sainte s’oppose à une intervention externe dans le pays : « Une éventuelle action militaire internationale en Syrie aurait des conséquences négatives sur toute la région méridionale ». Il considère d’ailleurs que la situation géographique de la Syrie au cœur du Moyen-Orient rend improbable toute action militaire internationale.

« Ce n'est pas comme en Libye. Cette-fois-ci l'intervention aurait des conséquences sur toute la région méridionale », a expliqué le P. Pierbattista Pizzaballa. Pour lui, les pays occidentaux doivent intervenir, mais par la seule pression politique et diplomatique, autrement, dit-il, « nous avons vu ce qui est arrivé en Irak et en Afghanistan ». (source : AED)


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