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du 13 au 16 avril 2012 (semaine 15)
 

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16 avril 2012 -
PRÉCISIONS SUR L'AFFAIRE ORLANDI

Le Saint-Siège a réitéré le 14 avril avoir coopéré « avec engagement et transparence » avec les autorités italiennes pour clarifier la disparition mystérieuse en 1983 d’une adolescente de 15 ans, fille d’un employé du Vatican.

Cette disparition a fait l'objet de nombreuses spéculations, de l'intervention de services secrets, en passant par l'implication d'Ali Agca, le citoyen turc auteur de l'attentat contre Jean-Paul II, jusqu'à la participation de groupes liés à la criminalité romaine. En 2008, un programme de la télévision italienne avait même diffusé un appel téléphonique faisant état d'un lien entre le lieu de la sépulture du chef d'un de ces groupes et celui d'Emanuela Orlandi.

« Toutes les autorités vaticanes ont coopéré avec engagement et transparence avec les autorités italiennes pour affronter cet enlèvement », écrit dans un long communiqué le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, une semaine après des articles de presse qui évoquent d’éventuels silences du Vatican sur cette affaire.

Une certaine presse italienne avait estimé il y a une semaine que le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, visait l’affaire Orlandi, du nom de la jeune fille disparue, quand il avait lancé, la veille, au cours de sa prédication du Vendredi saint devant le pape : « Combien de délits atroces restés, ces derniers temps, sans coupable, combien d’affaires irrésolues dans notre Italie ! ».

« IL EST INFONDÉ DONC D’ACCUSER LE VATICAN D’AVOIR REFUSÉ LA COOPÉRATION »
L’affaire Orlandi est l’un des nombreux mystères de l’Italie et du Vatican, pour lequel le frère de la jeune fille, Pietro Orlandi, accuse depuis longtemps le Vatican – ou du moins des prélats au Vatican – de silence, voire de complicité.

Le 22 juin 1983, Emanuela Orlandi, fille d’un employé de la Préfecture de la maison pontificale, disparaissait à la sortie d’un cours de musique piazza San Appollinare à Rome. Elle n’a jamais été retrouvée.

Toutes sortes de pistes ont été évoquées depuis : des liens présumés avec Ali Agca, l’agresseur turc du pape Jean-Paul II, jusqu’à un rôle de l’ancien président américain de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR, « banque » du Vatican), Paul Marcinkus, ou l’implication de services secrets, mais rien n’a été prouvé.

Le P. Lombardi rappelle dans son communiqué que les services de renseignement italiens ont eu libre accès au standard téléphonique du Vatican, au téléphone privé de la famille Orlandi et à son domicile, que tous les responsables du Saint-Siège que les enquêteurs italiens souhaitaient interroger ont fait des dépositions.

" Il est infondé donc d’accuser le Vatican d’avoir refusé la coopération aux autorités italiennes », assure le P. Lombardi, promettant que si les enquêteurs italiens souhaitent rouvrir ce cas, « ils trouveront, comme toujours, une collaboration appropriée".

" Malheureusement, chaque année, en Italie de nombreuses personnes disparaissent dont on n'entend plus jamais parler, malgré les enquêtes. Cependant, le cas de cette jeune citoyenne du Vatican revient toujours au centre de l'attention. Cela ne doit pas être une raison pour faire peser sur le Vatican des fautes qu'il n'a pas commises, mais au contraire, l'opportunité de rendre compte de cet évènement, terrible et souvent oublié, qu'est la disparition de personnes -particulièrement des plus jeunes– et de s'opposer, tous et avec toutes nos forces, à quelque activité criminelle qui en est à l'origine". (source : AP et VIS)


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