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20 avril 2012 -
N'OUBLIEZ PAS QUE LE CONCILE VATICAN II A EU LIEU ....

Le secrétaire de la Commission "Ecclesia Dei", Mgr Guido Pozzo, rappelle à l’Institut du Bon-Pasteur traditionnaliste qu'il doit mieux intégrer Vatican II dans ses liturgies et surtout dans la formation qu'il donne à ses futurs prêtres.

Mgr Pozzo a fait parvenir le 23 mars à l’abbé Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon-Pasteur (IBP), les "recommandations officielles" de sa commission à la suite de la visite canonique de son Institut. Cette visite canonique venait au terme des cinq années d’expérimentation décidées par Rome au moment de la création de l’IBP, à la suite de la reconnaissance de cette communauté lefebvriste pour son retour à la Communion romaine.

Cet institut avait été fondé en effet en septembre 2006 par d’anciens membres de la Fraternité Saint-Pie-X ralliés à Rome, et notamment les abbés Philippe Laguérie, Paul Aulagnier et Guillaume de Tanouarn. Le nouvel institut avait obtenu « l’usage exclusif » des livres liturgiques en vigueur avant le concile.

Cet usage « est à préciser dans l’esprit de Summorum Pontificum », explique aujourd’hui la Commission Ecclesia Dei dans une note annexée à la lettre de Mgr Pozzo. Elle demande ainsi que soit pris en compte le "motu proprio" de Benoît XVI libéralisant l’usage de la forme extraordinaire du rite romain mais interdisant d’exclure « par principe » le nouveau rite. « Il conviendrait simplement de définir cette forme comme le “rite propre” de l’Institut, sans parler d’“exclusivité” », précise la Commission Ecclesia Dei , par une claire affirmation .

Concernant la formation sacerdotale dispensée au séminaire de Courtalain dans la région de Chartres, la commission "Ecclesia Dei" juge l’évaluation « positive », mais demande à l’IBP « d’intégrer l’étude du Magistère actuel des papes et de Vatican II ». Cette actualisation n'est pas une demande neutre, car elle ratifie tout ce que signifie Vatican II dans ses applications doctrinales et pastorales.

« La formation pastorale devrait être faite à la lumière de "Pastores dabo vobis" et la formation doctrinale insérer une étude attentive du "Catéchisme de l’Église catholique" », suggère la commission. « Vous pouvez vous laisser conduire par elle comme un guide très sûr », assure par ailleurs Mgr Pozzo à l’abbé Laguérie concernant l'Exhortation apostolique de Jean-Paul II.

On ne peut pas être plus clair et plus explicite.

Pour un Institut placé sous le patronage du Christ « Bon pasteur », la commission suggère « d’approfondir le charisme fondateur de l’Institut, en pensant davantage à l’avenir qu’au passé ». « Pour préparer le prochain chapitre général, il sera utile de réfléchir sur le pastorat du Christ », recommande-t-elle....

Sur le fond de la formation, Mgr Pozzo et la Commission insiste : "plus que sur une critique, même “sérieuse et constructive”, du concile Vatican II, les efforts des formateurs devront porter sur la transmission de l’intégralité du patrimoine de l’Église, en insistant sur l’herméneutique du renouvellement dans la continuité et en prenant pour support l’intégrité de la doctrine catholique exposée par le Catéchisme de l’Église catholique », résume Ecclesia Dei .

Enfin, "Ecclesia Dei "suggère une meilleure collaboration avec les évêques diocésains : « Il est important que l’évêque accueille et valorise le charisme spécifique de l’Institut pour le bien de tout le diocèse et, en même temps, il est tout aussi important que les prêtres de l’Institut s’insèrent réellement avec un esprit de communion dans l’ensemble de la vie ecclésiale du diocèse. » Cette conclusion est lourde de sens.

D'autant qu'elle suggère de travailler avec la Conférence des évêques de France sur la question de l’implantation du séminaire de Courtalain et « encourage la recherche d’une reconnaissance diocésaine » pour l’école située dans le diocèse de Bourges.

Il n'est pas fait état de la très discrète communauté de l'Institut, qui se trouve à Paris. (source : AP et Service de presse du Vatican)

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