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du 21 au 24 avril 2012 (semaine 17)
 

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24 avril 2012 - Chine
POURSUIVRE UN DIALOGUE SINCÈRE ET RÉCIPROQUE


La commission instituée par Benoît XVI sur la vie de l’Eglise catholique en Chine, est actuellement réunie. Elle doit ainsi analyser la situation complexe du Peuple de Dieu entre la fidélité à l'Église et les exigences gouvernementales.

Cette commission instituée en 2007 comprend de membres de la de la Curie romaine compétents, des représentants de l’épiscopat chinois et des congrégations religieuses.

Cette année, la commission examinera la formation des laïcs en fonction de la situation de la communauté catholique en Chine et dans le contexte de l’Année de la foi qui sera célébrée dans toute l’Eglise en 2012-2013.

Elle fera le point des décisions qui avaient été étudiées dans les précédentes rencontres en ce qui concerne la formation des prêtres, des personnes consacrées et des séminaristes.

Dans le contexte chinois, il s’agit de veiller à leur qualité spirituelle, intellectuelle, théologique et ecclésiale afin qu’ils puissent se mettre au service du bien commun et de l’unité. Et donc éviter qu’ils succombent à la tentation de rallier l’Église officielle.

Ce point a été souligné par l’évêque de Hong Kong, le cardinal John Tong Hon, lors de son intronisation, le 22 avril, dans l'église romaine qui est la sienne depuis son élévation au cardinalat. " Il n’existe qu’une seule Église catholique en Chine, mais celle-ci doit affronter de nombreuses difficultés : le contrôle par les autorités, une liberté d’action limitée, et la désunion parmi les fidèles, qui ont besoin de réconciliation."

Dans ce contexte, la participation d’un évêque excommunié, le 19 avril dans le Sichuan, au sud-ouest de la Chine, à l’ordination du nouvel évêque de Nanchong, approuvée par Rome, a été qualifiée de « malheureuse » par le cardinal Tong.

Il a rappelé le point de vue du Saint-Siège. "Nous devons toujours sauvegarder nos principes : tout candidat à l’épiscopat doit être approuvé par le Pape en vue de l’unité de l’Église ; et tous les évêques présents à la consécration d’un nouvel évêque, doivent être valides et légitimes, en communion avec le Pape."

Il a ajouté que "faire la confusion entre évêques légitimes et illégitimes est une erreur, qui ne doit pas être autorisée. J’espère que cela ne se reproduira plus, et ceux qui s’en sont rendus coupables doivent s’en repentir et demander le pardon du Pape."

Depuis les années 1980, le cardinal Tong s’est rendu à plus de cent reprises en Chine continentale, pour renforcer les liens avec cette Église. Il a rappelé que les Papes ont confié à l’Église de Hong Kong la mission d’être un pont entre l’Église de Chine et l’Église universelle : « Et Benoît XVI m’a encouragé en ce sens » a-t-il confié. Son diocèse (7 millions d’habitants) compte 540 000 catholiques et 6 000 nouveaux baptisés chaque année, dont la moitié d’adultes.

Enfin, le cardinal s’est dit confiant dans la possibilité d’un dialogue « sincère et gagnant-gagnant » avec les autorités chinoises qui seront appelées au pouvoir lors des prochaines élections. Mgr Tong a dit son espoir dans la continuation du « dialogue » avec Pékin. "C’est par le dialogue, le dialogue sincère, que les problèmes pourront être résolus."

Son optimisme envers l’Eglise en Chine s'appuie sur « le grand courage » montré par nombre de catholiques chinois, notamment dans leur désir de « défendre leur foi ».(source : VIS et AP)


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