Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 21 au 24 avril 2012 (semaine 17)
 

-
24 avril 2012 - Égypte
LE SUCCESSEUR DU PATRIARCHE CHENOUDA III

Les candidatures officielles à la succession du primat de l’Église copte s’ouvrent mercredi 25 avril et le nouveau Pape copte sera élu au terme de l'antique processus de désignation qui associe 1500 électeurs, clercs, moines et laïcs.

C'est quarante jours après la mort, le 17 mars, à 89 ans, de Chenouda III, que s’ouvrent les candidatures officielles à la succession du patriarche d’Alexandrie. Chaque diocèse et chaque monastère d’Égypte ou de la diaspora peut désigner un évêque ou un moine dans ses rangs. Dans trois ou quatre semaines, la commission électorale dressera la liste définitive des candidats, pas moins de 5 et pas plus de 7. Commenceront alors les débats et votes.

Le système actuel comporte une double étape : après le résultat de ces premiers votes, le patriarche par intérim – cette fois, le métropolite Bakhomios de Beheira – déclare les noms des trois candidats qui ont reçu le plus de voix. Ils sont alors inscrits sur trois papiers. Un enfant de moins de 4 ans aux yeux bandés est chargé de tirer l’un de ces papiers. L’Église copte y verra « le choix de Dieu ».

Auparavant, le processus électoral peut nécessiter plusieurs mois, surtout en raison du contexte actuel. « Le futur patriarche doit avoir la stature d’un chef d’État », souligne Ashraf Alexandre Sadek, égyptologue de l’université de Limoges qui enseigne dans les séminaires coptes et revient tout juste d’Égypte où il participait aux discussions préparatoires à l’élection. « Nous voulons un homme fort, courageux pour nous défendre. Mais nous ne voulons pas d’un politicien : il faut laisser plus de place aux laïcs coptes pour qu’ils s’engagent dans la société. »

Près de 1500 coptes, laïcs ou religieux, seront associés au processus de l’élection du futur patriarche : des membres du clergé (chaque diocèse et monastère envoie 12 délégués), ainsi que des personnalités au titre de leurs fonctions (hommes politiques, journalistes…) Tous doivent être âgés de plus de 35 ans, avoir un diplôme universitaire supérieur ou un poste au gouvernement égyptien.

Les prétendants au Patriarcat copte doivent remplir plusieurs conditions : être coptes égyptiens, âgés de plus de 40 ans, avoir passé plus de quinze ans dans un monastère. Ils doivent être moines, célibataires et obtenir la signature de six évêques.

Actuellement 5 candidats ont déjà postulé : Mgr Moussa, l’évêque des jeunes, très apprécié mais malade, Mgr Bevnotios de Samalout (Moyenne-Égypte), Mgr Youaness, secrétaire de Chenouda III, Mgr Thomas de Qousseya (Haute-Égypte), Mgr Bakhomios, qui assure l’intérim, et un moine du monastère Amba Bichoï (Wadi Natroun). Selon un observateur proche de l’Église copte, les délégués voudraient s’accorder sur un seul nom avant la clôture de la liste définitive.

Le nouvel élu devra enfin obtenir un décret de reconnaissance du président de la République d’Égypte. (source : AP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil