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28 avril 2012 - Canada
LES ÉVÊQUES DU QUEBEC : NON A L’EUTHANASIE

" Légaliser l’euthanasie reviendrait à instaurer un « système permettant de donner la mort » aux plus fragiles"estime le Président du comité bioéthique de la Conférence épiscopale.

Pour Mgr Bertrand Blanchet, archevêque émérite de Rimouski, cette « aide médicale à mourir » que préconise la commission parlementaire serait basée sur « une appréciation subjective des souffrances morales de la personne, étant donné qu’aujourd’hui, les souffrance physiques peuvent être soulagées « dans la grande majorité des cas ».

Mgr Blanchet considère au contraire que "la fin de vie peut être une occasion – la dernière – d’une démarche personnelle pour la faire la paix. Il ne s’agit nullement d’une quelconque valorisation de la souffrance, même si parfois elle a une valeur humanisante".

Autre crainte des évêques : qu’un tel texte donne libre cours à un recours massif à l’euthanasie : " Dans un contexte où l’on demande constamment l’efficacité, la performance à tout prix dans les hôpitaux, une façon d’être performant, ce sera peut-être de libérer rapidement les lits d’hôpitaux des personnes qui n’ont plus de conscience. Ça devient une pente glissante", a prévenu Mgr Blanchet.

Il s’agit de la deuxième réaction épiscopale à cet épineux problème : le 29 mars déjà l’Assemblée des évêques du Québec avait réagi négativement à la publication du rapport, tout en se félicitant alors de la recommandation faite par la Commission d’un plus grand accès aux soins palliatifs pour tout le monde.

La présidente de la Commission parlementaire à l'origine de cette initiative, Maryse Gaudreau, a considéré que cette prise de position était « exagérée ». (source : RVM)

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