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2 mai 2012 - Mauritanie
L'ACTE « BLASPHEMATOIRE » D’UN MOUVEMENT ANTI ESCLAVAGISME

Des militants du mouvement « Initiative de résurgence abolitionniste » (IRA) ont brûlé publiquement le 27 avril des livres de droit musulman de rite le malakite. Des centaines d’habitants de Nouakchott dénoncent cet acte blasphématoire.

Ce n’est pas la première fois que ce mouvement s’en prend à ces livres de droit musulman. Son président, Biram Ould Abeid, un Mauritanien noir estime « qu’ils approuvent l’esclavage et emprisonnent les esprits dans un carcan de pensées archaïques révolues ».

Cet acte, commis après la prière du vendredi, a soulevé une vague de protestations : des centaines d’habitants de Nouakchott, la capitale, sont descendus dans les rues pour dénoncer le caractère blasphématoire de cet acte. Des partis politiques ont appelés tous les Mauritaniens à le condamner. A l’intérieur du mouvement il a aussi suscité la polémique.

Pour l’IRA la cohabitation de la charia toujours en vigueur depuis quelques décennies avec le droit moderne accentue la marge de manœuvre de juges trop assujettis à une culture et une idéologie sociale inégalitaire et réfractaires aux principes des Droits de l’Homme.

Des partis politiques l´ont également condamné énergétiquement et appelé tous les Mauritaniens, à travers des communiqués, à le condamner. Même au sein de IRA, les faits suscitent une vive polémique. Des responsables ont menacé de suspendre leur appartenance à cette organisation.

Parmi les cas qui favorisent selon elle la poursuite de ces pratiques, IRA a cité devant la presse le système judiciaire, les lois, et les contradictions "criantes et pénalisantes" pour les citoyens les plus humbles. (source : Apic)

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