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du 29 avril au 2 mai 2012 (semaine 18)
 

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2 mai 2012 - Koweit
LES CHRÉTIENS SONT DE PLUS EN PLUS SURVEILLÉS


La situation au Koweït est devenue « très critique » pour les chrétiens, a confié le vicaire apostolique d’Arabie, Mgr Paul Hinder, à l’agence catholique CNS. « Il n’y a aucun doute, nous sommes tous sous surveillance ».

L’évêque rappelle que la liberté religieuse au Koweït, pays libéré en 1991 des envahisseurs irakiens par les Américains et troupes alliées durant la guerre du Golfe, est peu claire depuis de nombreuses années. Mais il est peu probable que la situation des chrétiens ne change, de même que dans les Emirats arabes unis et à Oman.

« Nous sommes en contact avec les conseillers des gouvernements, afin qu’il n’a ait pas de problèmes de communication », affirme Mgr Hinder. L’assemblée nationale du Koweït, qui compte 50 membres, ait approuvé à une immense majorité l’introduction de la peine de mort pour les cas de blasphème. Le décret doit encore être ratifié par l’émir Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.

Mgr Camillo Ballin, à la tête du vicariat apostolique du Nord de l’Arabie, qui comprend aussi le Koweït, n’a pas voulu prendre position. Il a laissé entendre qu’il serait trop dangereux de parler de cela avec les médias pour un représentant de l’Eglise catholique au Koweït.

La Constitution prévoit la liberté de religion au Koweït, mais impose certaines limites à la pratique religieuse. Le fait de parler de la foi chrétienne à un musulman est prohibé. Et il est difficile, voire impossible, d’obtenir l’autorisation légale pour ériger de nouveaux lieux de culte. Mais si le décret sur le blasphème entrait en vigueur, le Koweït, avec ses 350.000 chrétiens essentiellement d’origine étrangère (6% de la population), s’alignerait sur le Pakistan et l’Arabie saoudite.

En mars dernier, les islamistes du nouveau parti Al-Adala (« justice ») ont déposé une proposition de loi visant notamment à instaurer la charia dans la Constitution, à supprimer toutes les églises au Koweït et à limiter les lieux de culte non musulmans.

Plusieurs conférences épiscopales européennes, dont celles d’Autriche et d’Allemagne, ont dénoncé le soutien exprimé à ces projets par la plus haute autorité religieuse d’Arabie saoudite, le cheikh Abdul Aziz bin Abdullah. Ce dernier avait alors affirmé que le prophète Mohammed avait décidé que « seule une religion devait exister dans la péninsule arabique ».(source : Apic)


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