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du 7 au 9 mai 2012 (semaine 19)
 

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9 mai 2012 -
C’EST LE CHRISTIANISME QUI A CRÉÉ LA LIBERTÉ RELIGIEUSE

L’archevêque de Dijon, Mgr Roland Minnerath a déclaré à Rome que la liberté religieuse, qui est aujourd’hui  « le lien social » de la société, tire son origine du christianisme.

Commentant la déclaration Dignitatis Humanae du Concile Vatican II, il n’a pas hésité à le considérer comme l’un des textes majeurs qui, puisqu’il prend position sur la liberté religieuse, « a eu une incidence directe sur les relations de l’Eglise avec les Etats, sur les relations œcuméniques et interreligieuses ».

C’est dans la phrase de Jésus de « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » que l’Archevêque de Dijon voit le fondement de cette liberté religieuse. « Cette distinction fondamentale, dit-il rend possible l’épanouissement des libertés fondamentales dont jouissent les sociétés occidentales ».

Mais on assiste aujourd’hui à une « avancée du sécularisme » et des religions « qui ne comportent pas ces distinctions qui sont propres au christianisme de l’autonomie réciproque du temporel et du spirituel ». De plus en plus, les législations actuelles empiètent sur le domaine de la liberté de conscience et de religion, qu’on pense seulement à ce qui est dit du respect de la vie et du mariage !

Dans le monde d’aujourd’hui la liberté religieuse suppose la neutralité religieuse de l’Etat. La religion n’est plus le lien social sacralisé, c’est la liberté religieuse qui est aujourd’hui « le lien social dans la cité ». Mais attention ! Depuis le 19ème siècle la liberté religieuse est « la liberté de ne pas croire », donc une espèce de libération par rapport à ce que l’on considère comme la morale chrétienne et même, dit Mgr Minnerath, c’est à l’intérieur du christianisme aussi vu comme « une liberté individuelle de croire et d’agir à sa guise » tout en se considérant comme étant à l’intérieur même de l’Eglise.

C’est parce qu’elle répond à cette attitude que Dignitatis Humanae que cette déclaration est essentielle , car elle que la liberté religieuse est un des droits inscrit dans la nature même de l’homme. Elle fait partie de sa dignité, de sa capacité de tendre vers la vérité. Elle est de ce fait « inaliénable et hors de la portée de l’arbitraire des pouvoirs publics. L’Etat qui est au service de l’homme est donc l’obligation de garantir cette liberté « en veillant au respect des droits égaux de tous » et en évitant à la fois d’imposer une confession de foi et de pratiquer une idéologie laïciste.

La liberté religieuse ne doit pas être inscrite dans une espèce d’absolutisme de la liberté qui « délie l’homme de toute sujétion à la loi divine ». (source : AP)

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