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du 17 au 20 mai 2012 (semaine 20)
 

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20 mai 2012 - Canada
LIBERTÉ DE CONSCIENCE ET DE RELIGION

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) vient de publier une lettre pastorale sur la liberté de conscience et de religion qui s'inquiète du « relativisme agressif » au Canada qui cherche à reléguer la religion dans la sphère privée.

« Une laïcité légitime distingue entre religion et politique, entre l’Église et l’État» peut-on lire dans la lettre pastorale, mais est ouverte à l’engagement des confessions religieuses et des communautés croyantes au débat public et à la vie citoyenne. Le « laïcisme radical », par contre, exclut la religion de l’arène publique et ainsi « de participer au débat public nécessaire à la vie civile.»

Dans sa lettre pastorale, le Conseil permanent explique pourquoi la liberté de religion et de conscience est nécessaire au bien commun d’un pays comme le Canada, où la diversité religieuse est la norme. Quand la liberté religieuse est menacée, « tous les autres droits sont compromis et la société en souffre », fait état la lettre pastorale. « La liberté de conscience », explique la lettre, « est nécessaire à la recherche de la vérité et à l’adhésion à la vérité, une fois qu’on l’a suffisamment reconnue. »

En mettant l’accent sur le fait que le droit à la liberté religieuse inclut le droit de vivre sa foi sur la place publique, la lettre pastorale affirme que « les tentatives pour restreindre à la ‘sacristie’ l’expression de la foi religieuse … doivent être regardées comme une grave restriction d’un droit garanti. »

Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton et président de la CECC, souligne, dans son texte de présentation de la lettre pastorale, que ce message « s’adresse à toutes les personnes de bonne volonté, appelle les catholiques, tous les croyants et même les non-croyants

1) à réaffirmer le droit qu’a la religion d’intervenir sur la place publique,
2) à préserver la qualité des relations entre l’Église et l’État,
3) à former les consciences selon la vérité objective et 4) à protéger le droit à l’objection de conscience ».

Mgr Smith mentionne également que la lettre pastorale est publiée en préparation de la fête de la Pentecôte. Il affirme que la lettre pastorale « invite aussi les fidèles de toutes les communautés croyantes à contribuer à l’élaboration des politiques publiques et du bien commun, et conclut en exhortant les croyants à ne pas trahir leurs convictions, mais à témoigner ouvertement de leur foi, au risque même d’avoir à en souffrir. » (source : RVM)


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