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du 24 au 27 mai 2012 (semaine 21)
 

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27 mai 2012 -
CE SERAIT UNE ATTAQUE MENÉE PAR DES PROCHES DU PAPE

Avec la publication du
livre-choc de Gianluigi Nuzzi « Sa Sainteté – les documents secrets de Benoît XVI », plusieurs journalistes observateurs de la vie au Vatican s’interrogent sur les intentions qui ont conduit à ces fuites sans précédent.

Sur son blog, l’un des vaticanistes de La Stampa, Andrea Tornielli, juge tout d’abord que le Saint-Siège, dans le communiqué publié le 19 mai dernier, a réagi avec « une extrême dureté » en qualifiant la publication de ces documents confidentiels d’ « acte criminel ».

Il note que le Vatican possède avant tout « un problème de sécurité interne » et que le « criminel » est d’abord celui qui, au sein de la curie, a favorisé la publication de ces documents.

S’il soutient que ces fuites concernent des évènements déjà connus, Andrea Tornielli estime surtout qu’il convient de se demander « quel affrontement est en cours dans les couloirs du Vatican », ou encore « qui a voulu téléguider cette diffusion de documents sans précédent, et pourquoi ».

Le vaticaniste italien assure enfin qu’il ne croit en rien à l’hypothèse avancée par Gianluizi Nuzzi selon laquelle l’auteur de ces fuites serait seulement motivé par plus de transparence au sein de la curie.

« A qui profite le crime? », demande à son tour sur son blog Frédéric Mounier, correspondant au Vatican du quotidien français « La Croix ». S’il juge « passablement alambiquée » la thèse selon laquelle il s’agirait de « favoriser une reprise en main vigoureuse du système de gouvernement de l’Eglise », il fait également état d’un autre scénario: celui selon lequel « une vieille garde composée des acteurs de premier plan des derniers gouvernements de Jean-Paul II appellerait de ses vœux le départ du cardinal Bertone ».

Car, assure le vaticaniste français, « ce livre constitue clairement une attaque formelle contre le secrétaire d’Etat, le cardinal Tarcisio Bertone ». Mais Frédéric Mounier estime surtout que cette « transparence explosive » qui ne pourra « rester sans conséquences » n’est pas plus souhaitable que « le mur de silence qui entourait jusque-là le travail de la curie ». Il juge enfin que l’on y perçoit « les échos d’une communauté humaine, trop humaine, et peut-être trop italienne ».

Vaticaniste du quotidien « Il Foglio », Paolo Rodari juge pour sa part « inconcevable que les gendarmes du Vatican ne soient pas en mesure de trouver qui parvient à avoir accès aux archives de la Secrétairerie d’Etat ». Ainsi, les notes internes, lettres et autres documents confidentiels révélés dans Sa Sainteté portent, pour certains, le tampon « Vu par le Saint-Père » ou encore un paraphe de la main de Benoît XVI. C’est donc après leur passage entre les mains du pape et de son secrétaire particulier qu’ils ont été interceptés. (source : Apic)

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