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du 24 au 27 mai 2012 (semaine 21)
 

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27 mai 2012 -
LA FÊTE DE LA FRATERNITÉ ORTHODOXE

Du 25 au 28 mai se tient à Strasbourg le XIVème congrès de la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale sur le thème « La vérité vous rendra libres ». Y sont prévus une série de conférences, des ateliers, et la liturgie.

Il est également prévu une table ronde sur la place des chrétiens d’Orient dans le Printemps arabe.

Un hommage a été consacré à Élisabeth Behr-Sigel, grande figure de la théologie orthodoxe disparue en 2005 à l’âge de 98 ans. Née en 1907 à Schiltigheim, près de Strasbourg, d’un père alsacien luthérien et d’une mère juive d’Europe centrale, celle-ci avait découvert l’orthodoxie à la fin des années 1920. Proche des milieux de l’émigration russe, sa pensée théologique eut un rayonnement considérable en Europe, notamment parmi les membres de la Fraternité orthodoxe.

La Fraternité rassemble des fidèles, clercs et laïcs, issus des vagues d’émigration de l’entre-deux-guerres. Celle des deux millions de Russes « blancs » qui avaient quitté la Russie après la révolution de 1917, dont beaucoup s’installèrent en France. Vinrent ensuite plusieurs milliers de Grecs, mais aussi des orthodoxes arabes de Syrie ou du Liban. La chute du mur de Berlin et la dislocation de la Yougoslavie ont également entraîné un afflux venu de Roumanie, de Serbie, mais aussi d’Ukraine et de Russie.

À ces diverses émigrations se sont ajoutés des Occidentaux qui, tels le théologien Olivier Clément (1921-2009), découvrirent les trésors spirituels de l’Orient chrétien au contact de ces émigrés. Regroupant plusieurs centaines de leurs descendants, la « Fraternité » se considère comme un instrument provisoire permettant l’implantation en Europe occidentale d’une vie ecclésiale unifiée.

En pratique, chaque communauté reste rattachée à son Église d’origine (les Arabes au Patriarcat d’Antioche, les Grecs à Constantinople, les Russes à Moscou…) Or, ce lien contredit le principe ecclésiologique qui veut qu’en un même lieu ne soit qu’un seul évêque : on constate une multiplicité de juridictions orthodoxes en Europe occidentale, notamment à Paris où voisinent plusieurs évêques.

Au fil du temps, des évolutions sensibles ont eu lieu. Ainsi, la création d’un Comité interépiscopal orthodoxe en 1967 en France, devenu en 1997 l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, organe de collaboration entre les différentes juridictions et modèle pour d’autres pays. Mais le règlement définitif de l’organisation de la diaspora orthodoxe est loin d’être évident, aucune des Églises mère n’étant disposée à renoncer à son influence. Sans compter les difficultés œcuméniques que poserait une telle reconnaissance vis-à-vis de l’Église d’Occident, c’est-à-dire l’Église catholique. (source : Orthodoxie)


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