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du 24 au 27 mai 2012 (semaine 21)
 

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27 mai 2012 -
CE SONT DES PEUPLES EN GRAND DANGER

« Comment aider les chrétiens de Syrie et les chrétiens d'Orient ? Nous attendons des paroles prophétiques de l'Exhortation post-synodale que le Pape Benoît XVI remettra officiellement au Liban en septembre prochain. »

Le Père Jules Baghdassarian, Directeur national des oeuvres pontificales missionnaires en Syrie, entend sensibiliser les autres Directeurs nationaux des oeuvres pontificales missionnaires dans le monde, affirme : « Les chrétiens au Moyen-Orient espèrent que le message du Pape aura un impact tant en Orient qu'en Occident et qu'il pourra ouvrir de nouvelles voies sans rompre avec le passé ».

En effet, remarque-t-il, « il est temps que l'Eglise recommence à respirer avec ses deux poumons », se référant à une expression bien connue du Bienheureux Pape Jean Paul II. Les chrétiens d'Orient - poursuit-il - « sont des citoyens de pays dont la majorité de la population professe l'islam. Leu r destin est lié au pays et au type d'islam qui gouverne le pays.

L'islam devrait reconnaître leur rôle propre et la pleine citoyenneté aux croyants des autres fois et ne pas appuyer des régimes au sein desquels les chrétiens sont, comme au Moyen-âge, des dhimmis, c'est-à-dire des personnes disposant de droits limités ».

« Ce que nous nous attendons de nos frères d'Occident n'est pas tant une aide matérielle que la compréhension, le respect, la sympathie et la prière » explique le Père Baghdassarian, s'attardant ensuite sur la situation que vivent les chrétiens en Syrie. « Ici, les chrétiens ont leur dignité et sont des citoyens au même titre que les musulmans, qui représentent la majorité. La Syrie est, avec le Liban, le pays arabe où les chrétiens sont le mieux traités » déclare-t-il, souhaitant un avenir de paix pour le pays.

A propos du sort des chrétiens syriens, le Père Baghdassarian est convaincu qu'ils n'abandonneront pas le pays malgré les conflits et les difficultés présents ou à venir. Même si certains pourraient être tentés de fuir, si un gouvernement islamiste devait se mettre en place en Syrie, la solution de les accueillir à l'étranger, explique-t-il, est impensable parce que « cela priverait le pays de leur présence historique et d'un témoignage de coexistence entre islam et christianisme.

Cette solution porterait le coup de grâce aux chrétiens d'Orient » prévient-il. Entre temps, conclut-il, « les sanctions économiques et l'embargo retombent sur la population innocente » de toute religion et groupe ethnique. (source : Fides)


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