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du 28 au 31 mai 2012 (semaine 22)
 

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31 mai 2012 - 22
LA PRESSE ITALIENNE ENTRE EN TRANSE


Les derniers rebondissements de l´affaire dite des ´Vatileaks´ suscitent une véritable ébullition dans la presse italienne, qui se répercute dans les médias occidentaux. Leurs enquêteurs médiatiques sont à l'affut d'autres fuites éventuelles.

On découvre le témoignage d´une ´taupe´ parlant sous couvert d´anonymat.
L'hebdomadaire français, "Le Point" estime que Paolo Gabriele ne peut être le cerveau de l'opération. Tout d'abord en raison de sa personnalité. "Paoletto", comme le nommaient les membres de la "famille pontificale" - les sept personnes qui assistent le souverain pontife dans l'intimité -, est un homme dévot et simple, loin des intrigues politiques et des jeux de pouvoir.

" Mais aussi parce que, dans la liste des fuites, figurent des documents en provenance de la secrétairerie d'État auxquels Gabriele n'avait pas accès. Le majordome n'est tout au plus qu'un comparse du Vatileaks."

Une opinion confirmée par un des corbeaux du Vatican qui a donné, sous le couvert de l'anonymat, une interview au quotidien "La Repubblica" : "Les fuites n'arrivent pas d'une seule personne. Elles proviennent de cardinaux, de prêtres, de laïques, d'hommes et de femmes."

Et les motivations des comploteurs ne seraient pas toutes les mêmes. Certains s'opposent au cardinal secrétaire d'État , le cardinal Tarcisio Bertone, et veulent le contraindre à la démission à l'occasion de son soixante-dix-huitième anniversaire, en novembre prochain. D'autres s'attaquent directement à Benoît XVI, qu'ils jugent trop faible pour guider l'Église.

Le soi-disant ´corbeau´ évoque les "larmes" de Benoît XVI, lorsque il a appris le limogeage d´Ettore Gotti Tedeschi, objet d´une "motion de défiance" de la part du directoire de l´Institut pour les oeuvres de religion (IOR), le 24 mai dernier.

Selon un article du quotidien "Il Corriere della Sera", l´enquête bat son plein à l´intérieur du Palais apostolique. Les interrogatoires se sont poursuivis durant le week-end, malgré la solennité de la fête de la Pentecôte. Paolo Gabriele, qui est pour le moment accusé de "vol aggravé" aurait commencé à parler. L´article souligne que l´implication d´un cardinal dans l´enquête "n´est pas à exclure", très probablement un Italien.

Le vaticaniste de "La Stampa", Andrea Tornielli, raconte une histoire semblable au témoignage recueilli par "La Repubblica", sans citer son confrère. Il évoque une source anonyme "qui semble très à l´aise dans l´univers du Vatican, dont elle est très familière".

Si les ´taupes´ assurent vouloir le bien de Benoît XVI, il est certain que le pape ne sortira pas indemne de l´affaire des ´Vatileaks´. Certains journalistes italiens n´hésitent pas à soulever la question d´une possible démission de Benoît XVI.

Devant le flot d´informations déversé par les journaux italiens, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a dû procéder à certaines rectifications. (source : AP)


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