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du 1 au 3 juin 2012 (semaine 23)
 

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- 3 juin 2012 -
QUI SERA LE NOUVEAU PAPE DE L'ÉGLISE COPTE


L’Église copte d’Égypte doit élire le successeur du pape Chenouda lll. Six évêques et onze moines se présentent.. Après une procédure longue et complexe, trois candidats resteront et « Dieu fera son choix », par l’intermédiaire d’un enfant.

Le 30 mai dernier, soit plus de quarante jours après le décès du pape Chenouda III (qui a dirigé l’Église Copte pendant quarante et un ans), le Comité électoral des Coptes a validé les candidats au patriarcat. Ce Comité, composé neuf évêques et de neuf notables, a ainsi retenu 6 évêques et 11 moines qui répondent aux critères d’éligibilité: à savoir être égyptien, âgé d’au moins 40 ans, avoir passé plus de quinze ans dans un monastère, avoir opté pour le célibat, et disposer de l’aval de 6 évêques.

Leurs noms ne seront publiés que fin juin. C’est alors que tout fidèle pourra faire objection à l’un ou l’autre, à condition de justifier son refus. Après quoi, le Comité électoral affinera encore la sélection pour proposer à un second comité une liste de 5 à 7 noms.

Ce second comité est composé des membres du saint-synode, du haut clergé, des délégués des diocèses et des monastères, mais aussi de personnalités publiques, de médecins, de professeurs, de journalistes… Ils seront ainsi 3.000 personnes à voter pour la deuxième phase du scrutin, dans les salles de la cathédrale Saint-Marc, siège du Patriarcat.

La date de cette élection finale n’est pas encore fixée. Mais la procédure ne changera pas. Elle est tout à fait singulière. Une fois connus les noms des trois candidats ayant obtenu le maximum de voix, ceux-ci seront en effet inscrits sur trois papiers qui seront déposés dans une hotte de velours. Et c’est finalement un enfant, les yeux bandés, qui désignera le nouveau pape des Coptes en tirant au sort l’un des papiers. Ce sera « le choix de Dieu ».

Au regard des événements que traverse l’Égypte depuis la révolution du 15 janvier 2011, ce choix a tout intérêt à désigner un chef courageux et doté d’une forte personnalité.

Les deux candidats à la présidence de la République, le docteur Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, et le général Ahmed Chafik, candidat indépendant qui a recueilli au premier tour les voix d’une bonne partie de l’électorat copte, ont promis de respecter la liberté de culte. Mais comment oublier les haines présentes dans certains villages de Haute-Égypte, les actes des salafistes depuis mars 2011, les jeunes chrétiens en quête d’un visa… Face à tous ces problèmes, le nouveau pape devra savoir tenir le gouvernail d’une main experte. (source : AP)

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