-
- 7 juin 2012 - Chili
DES MESURES POUR AIDER LES PERSONNES ÂGÉES

Le président Sebastian Pinera a annoncé, des mesures pour aider les personnes âgées les plus pauvres. L'Église catholique se déclare satisfaite de cette politique nécessaire qu'elle avait demandée.

Le président Sebastian Pinera a profité de sa visite à la Fondation Las Rosas pour annoncer une série de mesures pour développer « une politique intégrale pour le 3e âge ». La Rosas est l’une des institutions privées sans but lucratif prenant en charge les personnes âgées dépendantes et pauvres au Chili. Cette politique, « qui jusqu’ici n’existait pas dans le pays« , a-t-il expliqué, se mettra en place sur trois niveaux: aide à domicile, centres de jour et subvention aux centres de long séjour pour personnes âgées dépendantes

En mai, l’Eglise chilienne avait demandé au gouvernement d’affronter la « catastrophe humanitaire invisible mais latente » qui touche beaucoup d’anciens dans le pays. « Plus de 550.000 personnes âgées vivent avec moins de 100 euros par mois de revenus autonomes [sans compter les maigres aides de l’Etat« . Elle dénonçait aussi le manque criant de dispositifs d’aide aux personnes âgées dépendantes: « pas de maison de retraite publique (sauf un établissement) » et des fondations privées en difficultés et ne pouvant pas répondre aux besoins.

D’autre part, le gouvernement entend ouvrir, en collaboration avec les régions et les municipalités, 6 centres d’accueil de jour. Loin de créer des résidences publiques, il s’agit en fait de subventionner (54.000 pesos par personne âgée, soit 85 euros) des institutions déjà existantes ou qui pourraient se créer avec l’aide de l’Etat.

Enfin, l’Etat aidera financièrement les fondations privées, majoritairement catholiques, qui reçoivent en long séjour les personnes âgées pauvres et les plus dépendantes (84’000 pesos, 130 euros environ, par résidents à partir de 2013).

Des annonces « satisfaisantes », a commenté Lorenzo Figeroa, directeur de la Pastorale Sociale "Caritas". « La couverture et le montant des subventions restent réduits pour le moment, mais c’est un bon point de départ, a-t-il estimé. Nous espérons maintenant que cela se transforme en politique publique« . « C’est une bonne nouvelle pour les anciens, c’est la reconnaissance du travail accompli par les institutions, conclut Figeroa.

C’est aussi, espérons-le, un pas vers une société plus inclusive où reculent les différences et les discriminations, aujourd’hui totalement intolérables au Chili« .

Au Chili, la part des personnes âgées dans la population est en augmentation. D’ici 2025, les plus de 60 ans devraient même être plus nombreux que les moins de 15 ans. (source : Apic)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil