-
- 7 juin 2012 -
LE CONGRÈS DE MILAN EN DEHORS DES DISCOURS OFFICIELS

Il y a les grands discours, bien préparés. Pour Benoît XVI, il y a aussi ces rencontres toutes simples, où le Pape se livre sans aucune préparation. Car il aime aussi parler avec son coeur. Et cela se passe surtout en dehors des discours officiels.

A Milan il a ainsi a répondu de manière improvisée aux questions qui lui étaient posées par des adultes et des enfants, des parents, une enfant, une famille brésilienne. Avec eux il s'est livré jusqu'à donner des aperçus autobiographiques sur le "paradis" que fut son enfance et sur sa passion pour la grande musique. Avec des commentaires spontanés.

La "terrible dissonance" qui constitue l’introduction de la partie finale de la symphonie a été associée par le pape à la douleur et à la destruction qui frappent les hommes, dont le tremblement qui bouleverse aujourd’hui encore une partie de l'Émilie, non loin de Milan, n’est pas le dernier exemple.

C’est une dissonance qui fait penser à un Dieu aveugle et lointain, tout seul au-dessus du ciel constellé d’étoiles et qui ne se soucie pas du mal qu’il y a dans le monde.

Mais le pape a dit qu’il ne fallait pas céder à cette pensée. Il l’a dit en employant les paroles mêmes de l’hymne de Beethoven et qui sont chantées par le baryton : "Mes amis, cessons nos plaintes ! Qu'un cri joyeux élève aux cieux nos chants de fêtes et nos accords pieux". Il l’a dit avec l’élan confiant de l'Hymne à la Joie de Schiller, qui est le couronnement de la symphonie.

Une joie qui, pour les chrétiens, est celle de savoir que Dieu est proche. Le Dieu "qui souffre avec nous et pour nous et qui, par là même, a rendu les hommes et les femmes capables de partager la souffrance d’autrui et de la transformer en amour". Le Dieu que l’on adore dans l'eucharistie (ce qui, en effet, a eut lieu peu après dans la cathédrale de Milan). (source : AP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil