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du 4 au 7 juin 2012 (semaine 23)
 

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- 7 juin 2012 -
LE SUPÉRIEUR DE LA FRATERNITÉ SAINT PIE X PRÉCISE ....

Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X vient de publier sur son site d’informations un long entretien, où il met en garde ses fidèles contre l’idée "de l’Église qui paraît idéale" et modère et précise ses positions.

Outre les réserves habituellement formulées par Mgr Fellay à l’encontre de « l’œcuménisme », d’« Assise » et de « la liberté religieuse », cette intervention semble s’adresser avant tout aux fidèles lefebvristes eux-mêmes, divisés sur la ligne à tenir en cas de réintégration de la FSSPX au sein de l’Église catholique. Evoquant ce climat, Mgr Fellay estime que la situation « montre clairement quelques-unes de nos faiblesses face aux dangers qui sont créés par la situation dans laquelle nous sommes ».

L’un des dangers, estime le supérieur de la FSSPX, serait de finir par « inventer une idée de l’Église qui paraît idéale » mais qui « ne se trouve pas en fait dans l’histoire réelle de l’Église ». Certains prétendent que, pour travailler « en sécurité » dans l’Église, « il faut préalablement qu’elle soit nettoyée de toute erreur », analyse-t-il, estimant que « ce n’est pas la réalité ». « Il suffit de regarder le passé de l’Église, souvent et même presque toujours, on voit qu’il y a des erreurs répandues dans l’Église ».

Or, « les saints réformateurs ne l’ont pas quittée pour combattre ces erreurs », estime Mgr Fellay, qui rappelle qu’en des temps plus reculés « les évêques ont œuvré au milieu des erreurs pour convaincre de la vérité ceux qui se trompaient » : « On nous demande de venir travailler comme l’ont fait tous les saints réformateurs de tous les temps. Bien sûr cela n’enlève pas le danger (…) Je pense vraiment que cela [la réintégration, NDLR] doit se faire, à la condition que nous ayons suffisamment de protection. »

Interrogé sur la possibilité d’être réintégré au sein d’une « prélature personnelle », comme l’Opus Dei, Mgr Fellay regrette qu’il y ait « beaucoup de confusion sur cette question ». Notamment au sujet des liens qui s’établiraient entre les évêques diocésains et les responsables locaux de la FSSPX.

« Pour mieux comprendre ce qui se passerait, il faut penser que notre statut serait beaucoup plus semblable à celui d’un ordinariat militaire, parce que nous aurions une juridiction ordinaire sur les fidèles, avance-t-il. Nous serions ainsi comme une sorte de diocèse dont la juridiction s’étend à tous ses fidèles indépendamment de leur situation territoriale ».

Toutes les chapelles, églises, prieurés, écoles et congrégations affiliées à la FSSPX seraient dès lors « reconnues avec une réelle autonomie pour leur ministère ». Il est vrai cependant que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait « nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local l'évêque.ndlr)», concède Mgr Fellay. Ici ou là, cette difficulté sera « réelle », reconnaît-il, avant de nuancer : « Très probablement nous aurons aussi le problème contraire, c’est-à-dire que nous ne serons pas capables de répondre aux demandes qui viendront des évêques amis. Je songe à tel évêque qui pourrait nous demander de nous charger de la formation des futurs prêtres dans son diocèse. »

« En aucune façon, conclut-il, nos relations ne seraient celles d’une congrégation religieuse avec un évêque » mais bien « celles d’un évêque avec un autre évêque ». Se plaçant sur un pied d’égalité avec les évêques de France, le supérieur de la FSSPX compare cette situation à celles des fidèles ukrainiens ou arméniens de la diaspora, qui relèvent de leurs propres juridictions. Selon lui, si une difficulté n’était pas résolue, « elle irait à Rome », et il y aurait alors « une intervention romaine pour régler le problème ». (source : DICI)

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