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- 12 juin 2012 -
LA VISITE DU PRÉSIDENT SRI-LANKAIS AU VATICAN

Benoït XVI a reçu le 8 juin dernier le président Mahinda Rajapaksa du Sri Lanka un pays qui a connu une longue et douloureuse guerre civile qui a provoqué la disparition de plus de 150.000 victimes, principalement des Tamouls.

Le président a eu également un entretien avec le Secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Mamberti. Selon le communiqué qui a été rendu public, ces entretiens "ont permis de faire le point sur le développement socio-économique et la réconciliation entre les communautés après une longue et douloureuse guerre civile.

On y a exprimé l'espoir que le pays parvienne rapidement à une solution générale qui tienne compte des légitimes aspirations des parties en cause. On a également souligné l'importante contribution qu'apporte l'Eglise à la vie nationale, par le biais de son témoignage religieux et de ses institutions éducatives, sanitaires et caritatives. Elle continuera de les mettre au service du bien commun, en favorisant la compréhension et le progrès de tous les citoyens".

Le président Mahinda Rajapakse est régulièrement accusé par la communauté tamoule de discriminations à son encontre après le conflit qui a déchiré le pays de 1983 à 2009, c'est pourquoi le Saint-Siège a souhaité qu´il réponde "aux attentes légitimes" de tous.

En langage très diplomatique, le Saint-Siège a ainsi appelé les autorités de Colombo, largement pro-cinghalaises, à respecter la communauté tamoule, qui fait encore état, 3 ans après la fin de la guerre, de persécution des minorités, de disparitions mystérieuses, d´enlèvements ou de mesures discriminatoires.

La violente guerre civile officiellement entamée en 1983 a pris fin en mai 2009 avec la reddition des Tigres tamouls, encerclés par l´armée sri lankaise, et la mort de milliers de civils dans l´assaut final. Depuis, à plusieurs reprises, le Saint-Siège a demandé à Colombo, y compris à travers des appels du pape, de libérer l´ensemble des réfugiés tamouls retenus dans des camps de l´Etat après la fin du conflit.

Dans le nord du pays, l´évêque de Mannar est inquiété par les autorités pour son soutien aux populations tamoules. Mgr Rayappu Joseph a ainsi récemment interpellé le gouvernement sur les disparitions de près de 150.000 personnes durant la dernière phase de la guerre civile, entre 2008 et 2009.

A large majorité bouddhiste (près de 70%), le Sri Lanka compte quelque 13% d´hindouistes, 9% de musulmans et 8% de chrétiens. (source : Apic)

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