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21 juin 2012 - Vietnam
DES VIOLENCES POLICIÈRES CONTRE DES CATHOLIQUES

Des représentants du pouvoir local, assistés d´hommes de main, ont brutalement empêché, le 11 juin, la célébration d´une eucharistie dans une maison privée du diocèse de Vinh au nord du Vietnam.

Le même jour, des individus proches des autorités locales ont pénétré dans un autre domicile. Ils ont brutalisé et sérieusement blessé des catholiques qui avaient participé à cette messe.

Le couple Nguyên Van Vi avaient invité la communauté catholique du doyenné de Phu Quy à inaugurer leur maison. Une messe à 7h00 du matin devait marquer le début de la fête. A l´heure dite, des agents de la Sécurité publique de la commune et du district, des responsables de diverses associations officielles, dont le Front patriotique, la Ligue des femmes, etc. étaient sur place. Les représentants des autorités déclarèrent d´abord que la messe n´avait pas été autorisée, puis multiplièrent les injonctions. Ils firent décrocher une banderole, puis demandèrent de déplacer une statue de saint Antoine de Padoue.

Une coupure d´électricité n´empêcha pas la célébration de se poursuivre. Bientôt une cinquantaine d´hommes inconnus s´introduisaient dans la maison, terrorisant l´assistance en photographiant et filmant les personnes présentes, et en jetant des oeufs pourris sur l´autel. Les prêtres retirèrent alors leurs ornements liturgiques. Après avoir demandé, en vain, aux autorités d´établir un procès-verbal, ils quittèrent les lieux.

Pendant l´altercation, un couple de catholiques, les Tran Van Luong, avaient vivement protesté contre le comportement des autorités. Dans l´après-midi, des jeunes appartenant à la famille d´un responsable local accompagnés d´autres personnes, pénétrèrent à leur domicile et les frappèrent férocement, ainsi que leur fils et plusieurs autres personnes ayant tenté d´intervenir. Au total,il y eut cinq blessés graves.

Une lettre, adressée le 16 juin par l´évêché de Vinh à diverses instances régionales, souligne que ces brutalités policières viennent s´ajouter à celles déjà subies par d´autres communautés catholiques de la partie occidentale du Nghê An. Par cette lettre, l´évêché exige que toute la lumière soit faite sur les fautes commises et demande une enquête afin de déterminer les responsabilités.

La lettre de protestation s´efforce aussi de démontrer que le comportement des autorités vis-à-vis de la communauté catholique est en infraction avec les textes de loi sur la religion. Elle affirme que le nombre des catholiques de la commune de Châu Binh, où a eu lieu l´altercation, justifie la création d´une paroisse. En s´appuyant sur des dispositions législatives, la lettre montre que le couple Nguyên Van Vi avaient parfaitement le droit d´inviter chez eux des prêtres et des fidèles pour y prier et y faire célébrer la messe. (source : Mepasie)

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