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du 18 au 21 juin 2012 (semaine 25)
 

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21 juin 2012 -
LA CURIE AURAIT BESOIN DE S'ADAPTER

Interrogé sur le scandale de "Vatileaks", le cardinal Vingt-Trois répond : Ce sont là « des phénomènes de nature différente ... la Curie a plusieurs siècles. Elle n’est certainement pas adaptée en toute chose au fonctionnement actuel de l’Église".

Le président de la Conférence des évêques de France a reconnu, sur les ondes de Radio-Notre-Dame : " C’est un trouble pour toute l’Église," avec en toile de fond un climat « assez habituel à Rome » de "rumeurs" et de "commentaires à l’infini ".

« Tout cela est bien triste, en premier lieu pour Benoît XVI lui-même qui voit trahie la confiance qu’il accorde à son environnement immédiat. C’est également un trouble pour toute l’Église », souligne le président de la Conférence des évêques de France dans cet entretien repris par le magazine diocésain, Paris-Notre-Dame , daté du 21 juin 2012.

Selon lui, dans cette affaire, la nouveauté médiatique vient de « la concentration d’un certain nombre de documents dans un même ouvrage, ce qui donne un effet de masse ».

Quant à l’avenir du cardinal Tarcisio Bertone, 78 ans, il n’y a dit-il « pas besoin de révélation secrète » pour savoir que son départ de la Secrétairerie d’État est « prévisible ». Il est vrai, poursuit le cardinal André Vingt-Trois, que l’organisation de la Curie a plusieurs siècles : « Elle n’est certainement pas adaptée en toute chose au fonctionnement actuel de l’Église ». Chaque dicastère fonctionne "dans son registre" et les communications entre eux sont "parfois lentes, voire inexistantes", relève-t-il.

De son côté,  dans un article publié en « une » du quotidien populaire italien Il Messaggero du 21 juin 2012, Lucetta Scaraffia, éditorialiste de L’Osservatore Romano, va plus loin en estimant que le Vatican doit choisir « la voie de la clarté » et favoriser le « renouvellement des cadres au Vatican ». Évidemment, nuance cette historienne, « ce qui se passe au Vatican est moins grave que les attentats contre les chrétiens au Nigeria et que les scandales de pédophilie, mais des événements qui touchent d’aussi près le pape peuvent se révéler très nocifs ».

Particulièrement inquiète du fait que les « taupes » à l’origine des fuites prétendent agir au nom de la purification de l’Église, Lucetta Scaraffia estime que « cette motivation, si elle était vraie, est révélatrice d’une profonde confusion morale, d’une influence d’un relativisme encore pire que celle dénoncée par Benoît XVI ». A ses yeux, « l’idée d’une purification qui passe par la trahison et le mensonge est réellement discutable ». (source : AP)


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