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21 juin 2012 - Syrie
LA TRAGIQUE SITUATION DES CHRÉTIENS A HOMS

"Laissez-nous partir au nom de Dieu". Plus d´un millier de familles sont encerclées et bombardées dans plusieurs quartiers de Homs, au centre de la Syrie, rapporte l´Observatoire syrien des droits de l´Homme (OSDH), le 16 juin.

"L´OSDH exhorte le secrétaire général de l´ONU, Ban Ki-moon, à intervenir immédiatement pour faire arrêter les bombardements incessants sur les quartiers de Homs, afin d´évacuer plus de 1.000 familles encerclées, comprenant des enfants et des femmes. L'ONU doit intervenir pour évacuer et protéger des dizaines de blessés qui sont en véritable danger de mort en raison de l´absence de personnel médical et du manque de médicaments".

L'agence Fides avait relayé, à l´ONU, à la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge, l´appel d´environ 800 civils musulmans et chrétiens de Homs: "Laissez-nous partir au nom de Dieu". Il était lancé par des femmes, des enfants, des personnes âgées ou handicapées, "qui sont en réel danger, qui n´ont rien et vivent dans la panique au milieu des bombardements et des combats".

Mais le chef des observateurs de l´ONU en Syrie, le général Robert Mood, a annoncé "la suspension" de leur mission, le 16 juin, en raison de "l´intensification de la violence". "Les observateurs arrêteront de patrouiller jusqu´à nouvel ordre", a indiqué le général dans un communiqué.

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi, a consacré son éditorial hebdomadaire à la Syrie, rapporte Radio Vatican le 16 juin.

Il y évoque les massacres quotidiens, les victimes innocentes de tous âges et appartenances religieuses, l´escalade qui se poursuit depuis quinze mois au moins. "Aujourd´hui, de plus en plus de personnes parlent d´une situation de guerre civile, écrit-il. Dans ce pays où cohabitent différentes composantes du monde musulman, et des chrétiens de différents rites et confessions, les rapports oecuméniques et interreligieux étaient traditionnellement sereins. Ce pays plonge dans la violence et le chaos, exposé au risque de désintégration. On ne voit aucune issue".

Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, décrit la situation comme une lente descente aux enfers. "Les aspirations à la liberté et à une plus grande participation à la vie politique, ressenties par tant de jeunes syriens ... n´ont pas été entendues par les gouvernants, tandis que des éléments violents se sont infiltrés et installés dans le camp de l´opposition. Malgré les appels répétés du pape et de tant de responsables religieux et civils, la communauté internationale s´est révélée jusqu´ici incapable d´agir de manière efficace". (source : AP)

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