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26 juin 2012 - Malaisie
POUR LA VÉRITÉ ET LA RÉCONCILIATION

L'Eglise malaisienne apprécie l'institution d'une « Commission pour la vérité et la réconciliation » chargée d'examiner les questions telles que la corruption et la discrimination existant dans le pays.

Cette proposition a été lancée à la suite du mouvement pour la transparence "Bersih" qui, depuis l'an dernier, promeut une vaste campagne au sein de la société civile malaisienne afin de demander la transparence du processus électoral.

Mgr Paul Tan Chee Ing, évêque de Melaka-Johor et président de la Conférence épiscopale, a exprimé son soutien à l'idée de la Commission qui doit enquêter sur les rapports existant entre les différentes composantes ethniques et religieuses de la société malaisienne. " L'actuel gouvernement en effet discrimine ceux qui ne professent pas l'islam," a déclaré Ambiga Sreenevasan, président de "Bersih", évoquant l'urgence d'une réconciliation nationale.

Mgr Paul Tan a déclaée soutenir la proposition de "Bersih" parce qu'elle « ne prend partie en faveur d'aucun bloc politique et entend ainsi respecter la liberté religieuse. « Tout homme naît avec un élan intrinsèque qui le porte vers la liberté et à la recherche de la vérité qui devrait en dernier ressort, le porter à aimer » explique l'évêque, qui reprend ainsi les conclusions de Concile Vatican II à ce sujet.

« Mais pour atteindre la vraie liberté, il est nécessaire de retirer tous les obstacles tels que les préjudices, les opinions perverses, la haine, la colère, l'avidité qui porte à la corruption. Ceci signifie que la réconciliation avec les autres est un pré-requis pour parvenir à la vraie liberté ».

Mgr Tan a cité quelques exemples de discrimination : la très grande difficulté pour obtenir l'approbation relative à la construction d'une église ou d'un temple, le manque de lieux de sépulture pour les non musulmans, les conversions forcées à l'islam . " Le gouvernement doit s'engager à remédier à cette discrimination." (source : Fides)

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