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du 22 au 26 juin 2012 (semaine 25)
 

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26 juin 2012 - Chine
SCEPTICISME DEVANT UN TEL PLAN D'ACTION

Le 2ème Plan d’action sur les droits de l’homme, publié le 11 juin sous les auspices du Conseil pour les affaires d’Etat, ne soulève pas l’enthousiasme de divers commentateurs catholiques, les violations des droits de l’homme ne diminuent pas.

Prenant la suite du Premier Plan (2009-2010), ce Deuxième Plan se donne un espace de temps plus large (2012-2015) et s’inscrit dans une conception des droits de l’homme défendue de longue date par les autorités chinoises. Pour Pékin, il ne s’agit pas seulement de se concentrer sur l’obligation faite au gouvernement de garantir des libertés mais d’assurer un Etat prospère et puissant qui soit à même de garantir à l’ensemble de sa population des normes de qualité de vie, des mesures de santé et de prospérité économique.

A l’issue de ce Deuxième Plan, la Chine souhaite que l’ensemble des droits économiques, sociaux, culturels, civiques et politiques soient garantis par la loi, une attention particulière étant donnée au droit à l’éducation. Parmi les domaines où le pays doit progresser, il est souligné que des mesures doivent être introduites dans le fonctionnement du système policier et judiciaire afin de prévenir le recours à la torture pour recueillir des aveux ou l’usage de moyens frauduleux pour réunir des preuves.

Recueillis par l’agence Ucanews, des commentaires de catholiques du continent comme de Hong Kong vont dans le même sens. Le respect concret des droits ne figurant pas au rang des priorités de Pékin. « Le vaisseau spatial Shenzhou-9 peut bien s’arrimer avec succès au laboratoire en orbite Tiangong-1, le submersible Jiaolong peut bien tenter de plonger jusqu’à moins 7 000 mètres sous la surface des océans, le progrès et le prestige d’une nation ne se mesurent pas seulement à l’aune de ses avancées économiques, scientifiques, technologiques ou militaires. Un régime qui abuse de manière exagérée des droits de l’homme finit toujours par en payer le prix, tôt ou tard ».

Selon « Jiezi », une catholique animatrice d’un site Internet, se joue en Chine actuellement « une lutte de pouvoir » entre le Parti et la population. « Si le système politique ne se réforme pas, la quête pour les droits de l’homme et la liberté religieuse n’aboutira jamais, tant, derrière chacun des plus hauts dirigeants, on trouve de puissants groupes d’intérêt ... De plus en plus de personnes prennent conscience des enjeux et luttent pour une plus grande liberté d’expression. Il se peut que la route soit jalonnée d’obstacles mais j’ai bon espoir de voir un jour les droits de l’homme véritablement reconnus et respectés dans mon pays », écrit-elle.

Au nord de la Chine, le « Père André » remarque que le plan d’action de Pékin, dans sa sous-section consacrée à la liberté religieuse, ne dit rien du christianisme. Il note toutefois : « L’Eglise catholique en Chine continue pourtant d’être sujette à des ingérences politiques [de la part du pouvoir chinois], notamment en ce qui concerne la nomination de ses évêques. Sous cet angle, notre foi n’est pas respectée, notre conscience violée et notre liberté réprimée. Il semble que ce gouvernement, qui est athée, ne s’épargne aucun effort en vue de changer la nature de notre religion. » (source : Mepasie)

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