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26 juin 2012 -
CHRÉTIENS ET MUSULMANS FORMENT UN SEUL PEUPLE

Lors de la conférence de presse qui précisait les conditions du prochain voyage de Benoît XVI au Liban, en septembre, trois intervenants ont précisé les circonstances et les conditions qui l'entourent.

Pour Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, précise il y a « évidemment un risque d’annulation jusqu’au dernier moment », dans le cas d’une menace avérée, mais il est, dit-il, impossible de le prévoir. « Il faut être extrêmement prudent jusqu’à la veille du voyage », car on ne peut jamais écarter un « risque de déstabilisation » dans ce type de rassemblement.

À la lumière des mouvements de révolte qui bouleversent le monde arabe depuis plus d’un an, les interventions du Pape pourraient avoir une tonalité beaucoup plus ferme, ajoute le P. Samir Khalil Samir, un jésuite égyptien, qui est l’une des chevilles ouvrières du synode dont Benoît XVI doit transmettre l'exhortation durant ce voyage.

Pour Joseph Bahout, consultant permanent auprès de la direction de la prospective du Ministère des Affaires étrangères et européennes, il est évident que ces communautés « se sentent en insécurité » et attendent beaucoup de l’Occident, d’autant qu’il apparaît clairement que le vecteur principal de ces contestations est aujourd’hui « porté par les islamistes ».

" Ces communautés ont parfois le sentiment que les nations occidentales se sont souvent montrées « très cyniques » vis-à-vis de leur situation, s’accommodant de régimes autoritaires et de violations des droits de l’homme au nom de leurs intérêts." Pour autant, ce chercheur estime que les chrétiens ne sont pas entièrement démunis. En effet, ces révolutions arabes trouvent en partie leurs racines « dans les idées du Siècle des lumières et dans la “narda” du XIXe siècle

" Nous avons une mission humaine et spirituelle en tant que chrétiens du monde arabe", résume également le P. Samir Khalil Samir. " Les chrétiens d’Orient au sein de la société arabe, dans la santé, l’enseignement ou la culture, demeurent incontournables. Comme eux les musulmans, aspirent à « une société plus démocratique et plus juste ». D'ailleurs ils doivent rappeler qu'ils partagent le même destin : " Nous sommes un seul peuple," souligne le religieux égyptien. (source : AP)

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