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du 27 au 30 juin 2012 (semaine 26)
 

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30 juin 2012 -
LES AFFRONTEMENTS S'AGRAVENT AU NORD DU MALI

Le meurtre d'un conseiller municipal de Gao a provoqué de graves incidents tandis que les indépendantistes touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont été chassés de Gao, dans le nord-est du Mali.

Le 26 juin, la population de Gao est descendue dans la rue pour protester contre les hommes du MNLA (Mouvemment national de libération de l'Azawad), les considérant responsables du crime. « Des sources dignes de foi - indique le Père Dembele - affirment que le conseiller a été tué parce qu'il avait refusé d'apporter son soutien au MNLA ». Ce dernier cherche actuellement à obtenir l'appui des notables locaux tant vis-à-vis de l'Etat central que des autres groupes qui se disputent le nord.

L'occupation du nord du Mali de la part de ces groupes armés est mal vécue par la population de l'ensemble du pays. « A Bamako - déclare le Père Dembele - au cours de cette même journée du 26 juin, a eu lieu une manifestation de protestation contre les violences perpétrées à l'encontre des populations du nord par les rebelles et contre l'occupation de la région. Les manifestants ont critiqué l'inaction du gouvernement du Mali et demandé une réaction urgente de l'Etat afin de libérer les régions occupées ».

Un responsable d’une plate-forme associative qui réunit des jeunes de Gao, ajoute : «Le MNLA veut la sécession et ne représente que lui-même. Le Mujao veut appliquer la charia, mais il n’a jamais combattu pour couper le nord du sud du Mali. Alors, oui, pour nous, le Mujao, c’est moins pire que le MNLA.»

«Il faut bien comprendre que le MNLA s’est mal comporté à Gao. Ses membres se sont crus tout permis envers ceux qui n’ont pas la peau blanche et qui ne sont pas touaregs. Cela n’est pas le cas du Mujao. Si on peut le trouver raide sur les questions religieuses, le Mujao apporte son aide aux besoins de la population : distribution d’argent, de nourriture, d’eau…», souligne une autre personnalité de Gao.

Déjà marginalisé dans les villes de Kidal et de Tombouctou, le mouvement touareg a admis avoir perdu une bataille, à Gao, contre les islamistes. (source : AP)

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