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du 27 au 30 juin 2012 (semaine 26)
 

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30 juin 2012 - Jordanie
LA PRÉSENCE DES SOEURS POUR REMPLACER LES PRÊTRES

A l’est d’Amman en Jordanie, sans curé, quelques dizaines de familles chrétiennes latines à Rusaifeh essaient de préserver le témoignage chrétien dans la région, notamment par le service des Sœurs de la Charité.

Sur la route de Zarka, Rusaifeh est une ville dépendante du Gouvernorat de Zarka, de 200.000 habitants et une population majoritairement musulmane. En 1967, l’église Marie, Mère de l’Eglise, y fut construite ainsi qu’une école. Aujourd’hui, sans curé, Rusaifeh essaye de préserver le témoignage chrétien dans la région, grâce aux Sœurs de la Charité.

Depuis 1988, date à laquelle l’école paroissiale a été offerte aux Sœurs de la Charité – ou Sœurs de Mère Térésa – celles-ci ont ouvert un centre pour enfants handicapés. « Aujourd’hui, il y très peu de familles chrétiennes » confient-elles, sans en préciser le nombre. Car de plus en plus de chrétiens partent. Ou plutôt « s’enfuient » confie le Père Bashir Bader, curé non loin de là à Amman, et responsable du projet de restauration de la maison et de la salle paroissiales. « Ils fuient des conditions trop difficiles, notamment en terme les logements » ajoute-t-il. En plus Rusaifeh est connu pour son camp de refugiés.

Et les projets d’habitation s’avèrent insuffisants. Il y aussi des relations parfois difficiles avec les voisins musulmans. Et en tout cela, les services municipaux s’avèrent « inefficaces » pour améliorer le sort des chrétiens. « Les sœurs de Mère Térésa souffrent » regrette le Père Bader.
Le témoignage de la Charité

Malgé leurs difficultés au quotidien, les Sœurs persévèrent dans leur service pour rendre ce témoignage de la Charité du Christ. Pour les soutenir spirituellement, depuis huit ans, le P. Anthony Fernando, prêtre sri lankais est leur aumônier. Habitant dans une maison de Rusaifeh, il s’occupe également de la communauté sri lankaise à Amman et d’autres villes, comme Jabal Luweibdeh.

Les Sœurs de Mère Térésa, qui prodiguent fidèlement depuis plus de trente ans des soins aux enfants handicapés, soutiennent le mouvement de la jeunesse universitaire chrétienne (JUC) qui est très actif et qui regroupe des jeunes de Rusaifeh et des villages alentours, par des rencontres régulières

C’est pour favoriser ces activités que le Patriarcat latin de Jérusalem a décidé de restaurer la maison paroissiale, lieu où le prêtre résidera, et la salle paroissiale qui accueillera les activités de la JUC, les rencontres et les grandes célébrations. Ce sera un témoignage de la présence chrétienne dans une région qui en est démunie. (source : LPJ)


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