Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 15 au 21 juilet2012 (semaine 29)
 

-
21 juillet 2012 -
LE DIALOGUE THÉOLOGIQUE ENTRE BYZANCE ET SAINT THOMAS


Le 20 juillet, "L'Osservatore romano" et Christian W. Kappes, ont proposé une étude historique sur le dialogue théologique entre Eglise orthodoxe et l’Eglise romaine qui commente les démarches possibles vers une réconciliation théologique.

Dans les annales de l’histoire, le dialogue théologique entre Eglise grecque-orthodoxe et l’Eglise catholique romaine s’est déroulé de manière plutôt régulière. Des ambassades étaient souvent échangées entre Rome et Constantinople pour conduire des débats théologiques étroitement liés aux négociations pour la réunification des deux moitiés du christianisme, en particulier après le « schisme » de 1054.

En fait, le principe du dialogue théologique avec l’Eglise orthodoxe n’a jamais été remis ni en cause, ni en discussion.

La première réunification « réussie » des Eglises fut obtenue pendant le second Concile de Lyon (1274). Saint Thomas d’Aquin mourut tragiquement au cours du voyage pour participer au Concile. Saint Bonaventure de Bagnoregio, fut peut-être le théologien le plus éminent qui y participa.

A cause d’une présence grecque très peu nombreuse et de l’excessive soumission à la volonté de l’empereur byzantin Michel VIII Paléologue (1259-1282), qui voulait consolider son autorité sur l’Eglise byzantine, l’union réalisée par le Concile se révéla « lettre morte ». A peine l’empereur fut-il de retour à Constantinople, que l’Eglise grecque et le peuple orthodoxe refusèrent en masse de rendre cette union effective.

Ensuite, des débats théologiques et des ouvertures plus sérieuses furent organisées par le gouvernement byzantin sous la dynastie des Paléologue (1261-1453). Ces débats publics et ces discussions théologiques firent connaître aux latins les Pères et les conciles grecs, et, dans le même temps, ils permirent aux érudits byzantins de se familiariser avec les Pères latins et les auteurs de la scolastique, dont de nombreuses œuvres furent traduites en grec.

En particulier après la traduction du De Trinitate de saint Augustin et de la Summa contra gentiles de saint Thomas d’Aquin, les théologiens byzantins commencèrent à assimiler la pensée patristique et les idées de la scolastique dans leur corpus theologicum.

Des auteurs célèbres comme Grégoire Palamas et Marc d’Ephèse (deux piliers de l’orthodoxie) utilisèrent même l’érudition latine dans leurs œuvres. Jusqu’à récemment encore, un grand nombre de ces découvertes avaient échappé même à l’analyse des experts. Actuellement, un groupe nourri de chercheurs orthodoxes et catholiques a consacré ses recherches à la découverte des influences latines et de la scolastique dans les œuvres théologiques byzantines du XIVe et XVe siècles.

Cette étude témoigne du bien fondé d'un véritable oecuménisme théologique. Ce que soutient Benoît XVI, contesté les traditionnalistes qui récusent cette donnée de l'histoire comme contraire à tout herméneutique. (source : News.va)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil