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du 15 au 21 juilet2012 (semaine 29)
 

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21 juillet 2012 - France
UNE RENCONTRE FRANCHE ET TRÈS OUVERTE


Le 17 juillet, le cardinal Vingt-Trois, président  de la conférence des évêques de France, a eu un entretien avec le nouveau président français, François Hollande. Ont été abordés la laïcité, le mariage homosexuel, les soins palliatifs et l’euthanasie.

Fidèle à sa logique actuelle d’interpellation, le cardinal André Vingt-Trois souhaitait évoquer avec François Hollande les questions que l’Église de France se pose pour l’avenir de la société et qui inquiètent le monde catholique : inscription du premier article de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution, légalisation du mariage homosexuel, élargissement de la loi Leonetti sur l’euthanasie.

« Nous avons eu un échange très libre sur la situation d’ensemble générale », a confié l’archevêque de Paris à l’issue de l’entretien. « Nous avons parlé de questions plus particulières, comme la constitutionalité de la loi de 1905, les soins palliatifs puisque le président était allé le matin même à la maison médicale Notre Dame du Lac de Rueil-Malmaison. Il m’a dit son admiration pour ce qu’il avait vu et combien il avait été impressionné par la densité de ce qui était vécu dans ces établissements », a ajouté Mgr Viingt-Trois.

Concernant le mariage homosexuel, le président de la conférence des évêques de France a rappelé au président de la République que « le mariage n’est pas une façon de reconnaître l’authenticité des liens entre deux personnes qui s’aiment ». « C’est une institution sociale pour assurer le mieux possible la bonne éducation des enfants », a-t-il expliqué. « Il ne faut pas confondre les institutions ».

Mgr Vingt-Trois a estimé que, sur toutes ces questions, François Hollande lui a semblé « réceptif »  à la réflexion de l’Église catholique. « Il compte que nous exprimions comme d’autres (juifs, musulmans, protestants, orthodoxes, bouddhistes…) ce que nous pensons et ce qui nous paraît important pour l’avenir du pays », a-t-il précisé, ajoutant que l’Eglise n’était pas « le partenaire du gouvernement » , pas plus que  « le gouvernement n’est le partenaire de l’Église ».

« Le gouvernement a sa responsabilité, l’Église a une autre responsabilité », a conclu Mgr Vingt-Trois.

Ce n’est pas la première fois que le cardinal Vingt-Trois rencontrait François Hollande puisqu’il était présent le 15 mai à la cérémonie d’investiture du nouveau président de La République. En revanche, c’est bien la première fois que les deux hommes se rencontraient personnellement.

Il n’était en effet pas présent le mardi 7 mars, lorsque des responsables de l’Église catholique avaient rencontré le candidat socialiste à l’élection présidentielle qui s’était ce jour-là livré à une séance d’explication sur sa proposition la loi de 1905 dans la Constitution.

Après avoir été aussi reçu le 29 juin par Manuel Valls, ministre de l’intérieur, le cardinal Vingt-Trois espère désormais rencontrer prochainement le premier ministre Jean Marc Ayrault, avec l’espoir que celui-ci confirmera son attachement à l’instance de dialogue Église-Matignon, créée en 2002 sous le gouvernement de Lionel Jospin. (source : AP)

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