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du 15 au 21 juilet2012 (semaine 29)
 

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21 juillet 2012 - Syrie
UN MESSAGE D'ANGOISSE ET DE FOI

Alors que le conflit syrien semble insoluble, Mgr Nassar, évêque maronite de Damas, a publié le 12 juillet, comme un cri du coeur, un message, relayé par l’Œuvre d’Orient, dans lequel il dresse un tableau inquiétant de la situation des chrétiens.

" Sortir dans la rue à Damas, c’est croiser des réfugiés en colère qui cherchent un refuge ou quelque assistance qui fait défaut. Le manque de structures de charité, l’embargo et les faibles moyens disponibles, n’arrangent pas le problème et nourrissent l’angoisse."

À ce stade de « grande et aveugle violence », la « règle du silence » s’impose, poursuit-il, estimant que « nos petites voix sont étouffées par ce long et lourd calvaire d’un petit peuple d’un côté et d’une complexité diplomatique qui bloque toute solution de l’autre côté ». Selon l’évêque, le peuple syrien « s’enfonce dans la souffrance et la violence gratuite et ne voit toujours pas l’issue ».

Le regard qu’il porte sur les ressorts du conflit se veut nuancé : « Le pouvoir central affronte des vagues de rébellion successives qui se passent la main et ceci depuis plus de 16 mois dans un interminable conflit », observe-t-il, conscient des « divisions politiques » qui paralysent le pays.

D’autant que le « chômage prolongé et l’insécurité ont favorisé la terrible vague d’enlèvements d’individus en échange de rançons, relève Mgr Samir Nassar. Il faut voir la panique et l’angoisse de la famille qui se démène pour réunir la somme d’argent auprès des cousins, voisins, amis et paroisses en vue de sauver un fils, un frère ou un père kidnappé ».

Dans ce climat d’insécurité permanente, « les familles terrorisées ne pensent plus qu’à l’exode », rendu impossible par la fermeture des consulats et l’interdiction officielle de laisser passer les familles aux postes frontaliers. Une « situation déprimante », de l’aveu de l’évêque de Damas, qui rapproche la situation de la minorité chrétienne de celles des martyrs des siècles passés.

Selon plusieurs observateurs, après s’être engagés en soutien au régime au début de la répression, les chrétiens adoptent aujourd’hui des positions globalement plus mesurées, face à un conflit dont l’issue apparaît plus que jamais incertaine. (source : Oeuvre d'Orient)


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